Mamadou Lamarana Cissé a été mortellement touché par balles en marge de la manifestation appelée par les Forces vives ce jeudi 5 septembre, à Wanindara, dans la commune de Lambangni. VisionGuinee est allé dans la famille pour en savoir davantage sur les circonstances de la mort de cet adolescent de 17 ans. 

C’est dans l’après-midi du jeudi 5 septembre que le jeune homme a reçu deux balles à la tête, rendant l’âme sur place. Mohamed Cissé, le père du défunt, affirme son fils n’était pas en train de manifester.

‘’Moi le matin, je l’ai laissé à la maison. En sortant, je lui ai donné son déjeuner et on avait un programme pour laver des habits et aller au garage à Matoto. A chaque manifestation, je lui conseille d’aller au garage vers Matoto parce que là-bas, il n’y a pas beaucoup d’incidents’’, explique le père de famille.

Il précise que ‘’c’est aux environs de 14h qu’on m’a appelé pour m’annoncer qu’ils ont tiré sur mon enfant. Après, je suis venu, j’ai trouvé notre premier imam, la Croix-Rouge. Il a été touché dans le quartier. Ce n’était pas sur la voie principale’’.

‘’Il avait 17 ans et faisait mécanique. Il a abandonné l’école en 7ᵉ année’’, ajoute-t-il, tout en demandant aux forces de l’ordre de ‘’changer de stratégie pour ne pas que d’autres enfants soient tués dans les mêmes conditions’’.

‘’Je demande aux dirigeants de changer de stratégie. Même si certains enfants sont en train de jeter des cailloux, tu les prends, tu les déposes. Soit, tu les empêches de le faire, soit tu les tapes un peu. Soit, tu les laisses ou tu les juge et condamne’’, a lancé Mohamed Cissé.

Kadiatou Doumbouya, mère de Mamadou Lamarana Cissé, raconte comment elle a appris la mort de son fils alors qu’elle était au marché. ‘’J’étais au marché et c’est de là-bas qu’on m’a appelé. C’est une ancienne voisine qui loge maintenant à Cosa qui a appelé ma sœur qui se trouvait avec moi. Au moment où je rangeais ma marchandise, mon mari m’a appelé en me disant que notre fils a été tué par balles par les forces de sécurité’’, se souvient-elle.

Elle demande aux forces de l’ordre d’arrêter de tuer. ‘’J’aimerais dire aux forces de sécurité que nous, les mères de famille, ils ont fini de nous détruire. Mon fils était à la maison toute la matinée, il a lavé les habits et nettoyer toute la maison. C’est quand il est sorti pour aller au marché avec ses amis que les forces de l’ordre l’ont abattu devant ses amis. Au moment où mon fils est sorti, il n’y avait pas de manifestation. Quand il est sorti, ils ont vu un pick-up des forces de l’ordre et des agents l’ont tué’’, martèle-t-elle.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com