L’ambassade de la France en Guinée au cœur de la célébration de la Journée internationale des droits de l’homme
L’ambassade de la France en Guinée, en collaboration avec le Haut-Commissariat aux droits de l’homme et le ministère de la justice, a célébré, ce mardi 10 décembre, la Journée internationale des droits de l’homme au Centre culturel franco-guinéen.
La journée des droits de l’homme est célébrée le 10 décembre de chaque année dans le monde. Cette année, elle est placée sous le thème : « Nos droits, notre avenir, maintenant ». En Guinée, à l’occasion de sa célébration, l’ambassade de France a confié à l’IRLA (Institut de Recherche Linguistique Appliquée) la traduction dans 8 langues nationales de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la déclaration des chasseurs du Mandé et de la Charte de Kurukan Fouga, classée patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2009.
Lors d’une cérémonie au Centre culturel franco-guinéen, l’ambassadeur de la France en Guinée a justifié l’importance de cette démarche concernant l’universalisme des droits de l’Homme et le plurilinguisme.
‘’Universaliser les droits de l’Homme, c’est cela : écouter les voix du monde pour dire que nous faisons humanité commune. C’est pour cela qu’il est si important aujourd’hui de travailler sur les langues pour que chacun puisse disposer dans sa propre langue de la connaissance du droit de l’autre’’, a indiqué Luc Briard.
En Guinée, cette journée des droits de l’Homme a été conjointement organisée avec le Haut-commissariat aux droits de l’homme. Son représentant dans notre pays, tout en rappelant que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, a assuré que ce principe continue de faire face à des défis importants dans un monde marqué par des inégalités croissantes, de conflits et de crises multiformes.
Aimé Ntumba affirme que ‘’nous dévons non seulement célébrer ce droit, mais aussi renforcer notre engagement à le promouvoir et le protéger dans toutes les sphères de la vie’’.
Pour ce qui est du plurilinguisme et les droits de l’homme, le représentant du HCDH a souligné que le plurilinguisme, en tant qu’expression de la diversité culturelle et identitaire, est un levier puissant pour promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle. ‘’Reconnaitre et respecter les langues locales, nationales et internationales, dans un cadre inclusif, est essentiel pour garantir l’accès à l’éducation, à la justice et à l’information’’, a-t-il précisé
Dans notre pays, cette journée des droits de l’Homme est célébrée alors que plusieurs kidnappings et disparitions sont enregistrés. Pour sa part, la coordinatrice résidente des Nations Unies a indiqué que les progrès enregistrés et l’engagement en matière de gouvernance et de lutte contre l’impunité doivent être renforcés.
‘’Nous devons rester vigilants sur les principes fondamentaux de liberté d’expression et d’opinions, la liberté de la presse, tout comme la liberté pour chaque guinéen de s’exprimer sans crainte, demeure essentielle pour bâtir une gouvernance transparente et inclusive. La situation des personnes disparues, détenues arbitrairement ou sans jugement équitable requiert notre attention commune », a assuré Kristèle Younes.
‘’Nous devons redoubler d’efforts pour protéger les défenseurs des droits humains, ces acteurs courageux qui œuvrent quotidiennement pour dénoncer les injustices, protéger les plus vulnérables et promouvoir la justice sociale’’, a-t-elle ajouté.
En marge de cette cérémonie, le ministre de la justice et des droits l’homme a rappelé que la célèbre la journée internationale des droits de l’homme doit être opportunité de réflexion, de sensibilisation et de mobilisation de tous sur les questions des droits humains.
‘’Au-delà des solennités et discours, cette journée doit être un moment de réflexion sans passion sur la manière dont chacun de nous, individuellement et collectivement, citoyens et autorités participent à cette élévation de tous les membres de la famille humaine vers cet état suprême voulu par les rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme’’, a estimé Yaya Kairaba Kaba.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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