Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) dresse un bilan globalement positif de la gestion des deux années de la transition par le CNRD.
Depuis le coup d’Etat du 5 septembre 2021 contre le président Alpha Condé, la Guinée est dirigée par la Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). A l’occasion de ses deux ans de gestion, Bah Oury dresse le bilan de la junte qui a mis fin au règne du RPG Arc-en-ciel.
‘’La Guinée a accueilli avec un profond soulagement la prise du pouvoir par les militaires structurés autour du CNRD. L’adoption solennelle d’une charte de la transition excluant d’emblée les membres du CNRD, du gouvernement et du CNT des compétitions électorales a rassuré’’, rappelle-t-il.
‘’La création de la CRIEF, le lancement du procès du massacre du 28 septembre et l’organisation des Assises nationales assorties de 45 pertinentes recommandations pour parvenir à une réconciliation nationale effective, marquent une volonté manifeste de rupture d’avec le passé’’, ajoute Bah Oury.
Selon l’ancien ministre de la réconciliation nationale, ‘’la réalisation des projets d’infrastructures routières avec une impulsion des investissements publics dans ce secteur a prouvé la capacité d’améliorer en peu de temps le cadre de vie notamment à Conakry. Cette volonté politique est appréciée par la population de la capitale’’.
‘’Le changement de paradigme affirmé en ce qui concerne la stratégie de l’exploitation minière en encourageant fermement les compagnies d’installer des fonderies d’alumine voire d’aluminium dans une perspective à moyen terme marque un ardent désir d’industrialiser la Guinée’’, ajoute le président de l’UDRG.
‘’Les évolutions prometteuses d’aboutir d’ici 2 ans à l’exploitation des mines de fer du Simandou par Rio Tinto et WCS ouvrent de réelles perspectives pour la Guinée de s’assurer près de 2 milliards de dollars US de revenus par an. L’exploitation du Simandou est stratégique. Le bilan du CNRD est de ce fait élogieux’’, poursuit Bah Oury.
Toutefois, fait-il remarquer, ‘’la qualité de la gestion politique de la transition s’avère en deçà des attentes. Le dialogue politique inter-guinéen lancé avec confiance s’est bureaucratisé, à l’aune de la durée. Ceci est un handicap qu’il faut se défaire’’.
Le leader de l’UDRG estime que les deux ans de gestion de la transition ‘’doit être un moment pour une analyse critique sans complaisance pour cerner les failles et les manquements dans la gouvernance du gouvernement afin de corriger et relancer avec détermination les chantiers pour réussir un retour apaisé à l’ordre constitutionnel’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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