Face aux soupçons de confiscation du pouvoir qui pèsent sur le Comité national du rassemble pour le développement (CNRD), l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) n’écarte pas l’option de reprise des manifestations de rue dans notre pays.

A l’occasion d’une conférence de presse animée, ce mercredi 29 novembre, à la Maison de la presse de Conakry, Dr Edouard Zoutoumou Kpogomou a annoncé que les Forces vives sont plus que jamais déterminées à barrer la route à toute tentative de confiscation du pouvoir par la junte.

‘’Sur le cas précis des manifestations, il faut d’abord chercher à savoir pourquoi les gens manifestent. Si on peut résoudre ces questions à la source, il n’y aura pas de manifestations. Il y a aussi le fait que dans les manifestations, il y en a qui peuvent aller simplement avec des pancartes. Parce qu’il y a plusieurs façons de manifester. La démocratie par aisance, c’est la contradiction’’, explique le vice-président de l’ANAD.

Selon Souleymane Souza Konaté, ‘’il n’y a pas d’autres alternatives malheureusement avec le CNRD. Aujourd’hui, tout est réuni en Guinée pour qu’on confisque le pouvoir. Et à l’ANAD, nous sommes fermement opposés à cette initiative (…) Nous avons été les premiers à saluer ce qui est arrivé le 5 septembre parce que nous étions dans une situation extrêmement difficile. Lorsque qu’une minorité décide de prendre le pouvoir et de le confisquer avec l’aide de juges ainsi que des institutions corrompues, il appartient aux forces de défense et de sécurité d’intervenir dans le jeu démocratique pour redonner au peuple le pouvoir qui lui revient de droit’’.

Ce proche de Cellou Dalein Diallo rappelle qu’après son avènement au pouvoir, ‘’le CNRD a demandé des mémorandums. Par la suite, ils ont choisi leur camp, parce qu’ils ont décidé de travailler avec ceux qui voulaient une transition de longue durée. C’est pourquoi, quand vous écoutez certains acteurs politiques, vous comprendrez qu’ils n’ont rien à reprocher au CNRD. Parce que, selon eux, il fait bien son travail. Même pour une transition de 10 ans, ils ne sont pas opposés’’.

‘’A partir de ce moment, vous n’avez plus rien à faire avec ceux-là autour de la table. Quand on parle de dialogue, ça veut dire qu’il y a des problèmes. Mais lorsque vous affirmez haut et fort que vous n’avez rien à revendiquer face à la gouvernance actuelle du CNRD, c’est que vous n’avez plus votre place autour de la table des négociations’’.

Il indique au CNRD que ‘’rien n’est tard pour l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif avec l’ensemble des politiques qui représentent le peuple de Guinée pour que nous arrivons à un consensus. Lorsque vous vous battez pour le respect des principes démocratiques, pour la liberté et pour les droits humains, vous n’avez pas d’autres alternatives que de redonner au peuple ce qui lui revient de droit. Donc, les manifestations, c’est l’âme qui nous reste. Il ne faut donc pas avoir peur des manifestations qui sont consacrées par tous les textes que la Guinée a ratifiés, y compris la charte de la transition qu’ils ont proposée et imposée au peuple’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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