Lancement à Conakry du Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (PHASAOC)
Couvrant 8 pays d’Afrique de l’Ouest et 3 pays d’Afrique Centrale, le Projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (PHASAOC) a été lancé ce lundi à Conakry. Au cours de la cérémonie, la ministre du Plan et de la coopération internationale a rappelé que la production des données statistiques fiables est primordiale pour un développement harmonieux d’un pays.
Le représentant de la Banque mondiale en Guinée, dans son discours qui a ponctué la rencontré, a indiqué que ‘’cette opération d’envergure revêt une importance cruciale pour la Guinée, qui aspire à consolider son système statistique national afin de produire des données actualisées’’.
Issa Diaw precise que ces statistiques joueront un rôle essentiel dans la planification, le suivi et l’évaluation de son développement, avant de souligner que disposer de données fiables et à jour a toujours été un maillon fort du partenariat de la Banque mondiale avec la Guinée en vue de mesurer les efforts vers l’atteinte de sa vision qui consiste à réduire l’extrême pauvreté dans le monde et stimuler une prospérité partagée.
Aux dires du représentant de la Banque mondiale en Guinée, les enjeux liés à la performance de la région nécessite la mise à jour ‘’des énormes de collecte de données, d’améliorer l’accessibilité aux informations et de rendre disponibles au grand public les données économiques et sociales fondamentales afin de soutenir l’élaboration de politiques basées sur des résultats concrets’’.
Pour la ministre du plan et de la coopération internationale, ‘’la production et la disponibilité des statistiques fiables et de grande qualité sont fondamentales pour éclairer la lanterne des décisions politiques et suivre les engagements régionaux et internationaux auxquels notre pays est souverainement souscrit. Ces statistiques sont essentielles pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques, les projets et programmes de développement en vue de promouvoir une croissance forte, diversifiée, inclusive et durable de nature à réduire l’incidence de la pauvreté de nos concitoyens et conscrite des effets et impacts du changement climatique’’.
Rose Pola Pricemou admet qu’en dépit des importants progrès enregistrés, des défis demeurent encore en matière de données, sources, couvertures, de qualité d’harmonisation des formations de statistiques pour que la Guinée puisse être parmi les plus performants relativement à la production et à la diffusion statistique.
‘’La comparabilité des statistiques constitue toujours un challenge majeur. Et les statiques des secteurs réels ne répondent pas à ce jour de façon exhaustive aux normes de qualité internationale qui prévalent. Les données de bonne qualité pour la modernisation macro-économique et les plans d’action sur le climat sont rares et parfois indisponibles. Les statistiques sur le genre doivent être constituées pour mieux orienter les politiques genres, équités et inclusion’’, souligne la ministre du plan et de la coopération internationale.
Pour soutenir une croissance diversifiée, inclusive, durable, estime Rose Pola Pricemou affirme que ‘’les politiques, les programmes et les projets de développement doivent donc apporter de réponses adéquates à des différents défis à savoir la gestion de la démographie, la connaissance de la structure et la dynamique économique, la prise en compte de la question de genre et de renforcement du capital humain à la diversification de l’économique nationale, la construction des infrastructures socioéconomiques de base, le renforcement de cadre de gouvernance économique et financière et la lutte contre le changement climatique. La mise en place de ces politiques exige de disposer des données et statistiques précises (…). C’est dans cette dynamique que la Banque mondiale a approuvé le 11 mai 2023 un accord de financement de 45 millions de dollars au profit de notre pays à travers le projet PHASAOC’’.
Aux dires de la ministre Pricemou, le projet s’articule autour de 4 composantes dont la première constitue l’harmonisation de la production des statistiques de base à l’échelle de standards internationaux. Dans la deuxième composant, l’objectif, c’est d’appuyer la modernisation des statiques aux réformes institutionnelles, à l’amélioration de l’accès, de la diffusion et de l’utilisation des données et au développement des ressources humaines. La troisième concerne la modernisation des infrastructures physiques. Tandis que la quatrième composante prévoit la gestion, le suivi et l’évaluation du projet.
‘’En plus de la prise en charge du 4ème Recensement général de la population et de l’habitat, la mise en œuvre du PHASAOC permettra de réaliser plusieurs autres opérations statistiques à savoir la formation de 150 statisticiens et démographes dans les écoles régionales de statistique et de démographie, l’enquête harmonisée des conditions de vie des ménages, de démographiques et de santé, le repassage et la migration des codes nationaux, l’extension de l’indice national harmonisé des prix de la consommation au niveau rural, le recensement général des entreprises, les enquêtes agricoles’’, égrène-t-elle, entre autres.
Saluant cette initiative, le ministre du budget Lancinet Condé a mentionné que ‘’nous avons besoin des statistiques fiables qui nous permettent de planifier d’une manière pressente ce que nous voulons atteindre, d’où nous sommes partis et comment allons-nous y mettre. Nous espérons que le renforcement des capacités projetées va permettre aux uns et autres d’être au niveau espéré pour la production statistiques ne souffre d’aucun doute’’.
Quant au Premier ministre Bernard Gomou, il a fait remarquer que ‘’l’importance des statistiques aussi bien en amont qu’en aval de planification du développement n’est plus à démontrer. En amont, elles servent de référence pour cibler les interventions du gouvernement pour le développement en faveur des populations. En aval, elles sont nécessaires et sont même indispensables pour évaluer les politiques publiques afin de cerner leur impact sur les conditions de vie des ménages’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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