En présence de ses partenaires dont Plan International Guinée, l’Organisation de secours aux handicapés (OSH) de Guinée a officiellement lancé mercredi la phase 2 de du Projet d’appui à l’insertion socio-économique des jeunes et personnes vivant avec handicap (PAIS-JVH) qui va s’étendre d’avril 2022 à juin 2024. 

Son coordinateur indique que le projet couvre six zones dont Conakry, Coyah, Kissidougou, Guéckédou, Macenta et N’Zérékoré avec un financement Plan International à hauteur de 1,338 millions de francs guinéens.

‘’Il a pour objectif de créer un environnement dans lequel les personnes handicapées surtout les filles et les femmes puissent valoriser leur potentiel, promouvoir leur pouvoir économique et social en République Guinée’’, détaille Bangaly Camara.

Il ajoute que ‘’ce projet découle de l’analyse que les personnes handicapées en Guinée sont confrontées à d’énormes difficultés. Il faut note que 1,5% de la population guinéenne est constitué par de personnes porteuses d’handicap. Elles sont confrontées à des problèmes notamment l’accès à l’éducation, aux infrastructures, aux services sociaux essentiels parce que leur vie est essentiellement caractérisée par la mendicité, les mécanismes d’autonomisation n’existent pas pour ces personnes-là. La diversité de leur handicap fait que  la société n’est pas adaptée à ce qu’elles soient intégrées’’.

Dans son discours, la conseillère santé de l’OSH Guinée a rappelé que dans notre pays, ‘’les personnes handicapées représentent 1,5% soit 155 885 sur une population totale de 10 503 132 habitants selon les résultats du troisième récemment général de la population et de l’habitat de 2014’’.

Malgré les efforts de l’Etat et des partenaires au développement, Mariame Kanté estime que ‘’cette couche importante de notre société est particulièrement vulnérables au chômage et à la pauvreté. Leur situation socioéconomique est marquée par des inégalités par rapport au reste de la population. Cela se caractérise par l’accès restreint à l’éducation, au travail et aux services sociaux de base, l’inaccessibilité aux services de santé et espaces publiques, la stigmatisation, discrimination et les stéréotypes’’.

‘’Pour améliorer cette situation à travers la prise de mesures adéquates pour s’assurer que les personnes handicapées peuvent toujours accéder aux services sociaux essentiels, l’OSH-Guinée a sollicité et bénéficié de Plan International Guinée un appui technique et financier pour la mise en œuvre de la première phase du Projet d’appui à l’insertion socioéconomique des jeunes personnes vivant avec handicap dans la ville Conakry pour la période 2020-2021 soit 2 ans’’, souligne-t-elle.

Au regard des résultats obtenus et après avoir tiré les leçons de cette première phase, l’OSH Guinée a décidé de lancer la seconde phase du PAIS-JVH pour une durée de 26 mois grâce au soutien financier de Plan International Guinée.

‘’Le lancement de cette deuxième phase illustre la mutualisation de nos efforts pour contribuer la promotion des droits et l’autonomisation des personnes handicapées. Nous restons persuadés qu’ensemble, nous pouvons y parvenir’’, assure-t-il, tout en appelant les partenaires de la Guinée à intensifier les efforts en matière de promotion des droits et d’autonomisation des personnes handicapées.

Membre du Conseil national de la transition (CNT), Mamadou Lamine Diallo alias Mamadou Thug, a représenté le président de l’institution législative à la cérémonie. ‘’Je suis venu lancer cette activité au nom du président Dansa Kourouma afin que les personnes handicapées puissent trouver quelque chose de consistant, parce que l’handicap est une question de mentalalité’’, note-t-il.

Fatoumata Konaté, coordinatrice du partenariat à Plan International, a pour sa part fait comprendre que son institution, de par son objectif qui vise à faire progresser les droits des enfants, met un accent particulier sur le volet inclusion de toutes ses interventions à travers le monde.

En Guinée, dévoile-t-elle, ‘’notre vision, c’est de permettre à 2 250 jeunes filles et femmes vulnérables et exclues de prendre des décisions éclairées concernant leur vie et de les protéger contre les mutilations génitales féminine. Nous essayons d’atteindre cet objectif à travers quatre programmes dont la santé, l’éducation, la protection et la résilience’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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