Avec pour mission, développer des solutions innovantes en faveur de l’accès des populations vulnérables africaines aux services durables d’au potable et d’assainissement ; l’Agence intergouvernementale panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA) a été officiellement lancée ce vendredi 30 novembre, dans la salle du 28 septembre du Palais du peuple.
Placée sous le haut patronage de la première dame de la République, Hadja Djénè Kaba Condé et du ministre d’Etat chargé de l’Energie, cette cérémonie a été rehaussée par la présence d’une forte délégation gouvernementale, des représentants du corps diplomatique et système des Nations-Unies (…)
En effet, le centre régional pour l’eau potable et l’assainissement à faible coût (CREPA) a été créé en 1988 à Ouagadougou pour pallier aux insuffisances constatées vers la fin de la décennie internationale pour l’eau potable et l’assainissement (DIEPA) et regroupait les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
En 1997, lors du conseil des ministres tenu à Dakar, il est transformé en une organisation intergouvernementale. Ainsi en 2010, il a été décidé d’étendre l’institution sur toute l’Afrique et le CREPA reçut mandat des ministres pour engager des reformes institutionnelles.
C’est au cours du dernier conseil extraordinaire des ministres tenu à Ouagadougou du 05 au 08 décembre 2011, le CREPA est devenu Agence Intergouvernementale panafricaine, dénommée Eau et Assainissement pour l’Afrique.
La cérémonie a été également mise à profit pour la signature d’un accord de partenariat entre le Réseau Guinéen des Journalistes pour l’Eau potable, l’Hygiène et l’Assainissement (REGUIJEHA) et EEA.
Le président du REGUIJEHA, Abdourahamane Diallo a, au non de son ONG, bien accueilli la signature de premier accord de partenariat entre son réseau et une institution impliquée dans la promotion de l’accès de l’eau et à l’assainissement pour tous. Et de préciser que : «son réseau est une association de professionnels des medias publics, privés et internationaux qui développe la production journalistique et le plaidoyer en matière d’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement. »
Pour lui, cet accord de partenariat avec l’agence intergouvernementale panafricaine Eau et Assainissement pour l’Afrique (EAA) vient galvaniser les efforts des journalistes dans l’utilisation des programmes d’information, d’éducation et de communication pour augmenter et diversifier l’offre informatives sur les questions d’eau, d’hygiène et d’assainissement pour les populations et décideurs politiques.
Quant à la représentante résidente d’EAA en Guinée, Fatoumata Binta Barry, elle dira que : « son agence est présente à travers l’ex-CREPA est présente en Guinée depuis 1993, d’abord comme centre national, ensuite comme représentation nationale depuis 2006. » Parlant des réalisations, « EAA en Guinée a changé la vie de plus de 300 000 personnes par son action dans le pays entre 2006 et 2010. Plus de 600 ouvrages sanitaires et 400 ouvrages d’eau ont réalisés ou réhabilités, et plus de 100 sessions de formation organisées au profit des agents et acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement. » explique-t-elle.
Pour sa part, la première dame de la République, Hadja Djénè Kaba Condé, et Ambassadeur de bonne volonté pour l’eau et l’assainissement, s’est réjoui de la mise en place d’une telle organisation panafricaine. Avant de saluer la mise en place de cette nouvelle agence par le conseil des ministres qui, selon elle, devra constituer un outil approprié de coopération et de développement des Etats africains en vue de l’amélioration de la santé et de la qualité de vie des africains et celle des guineens en particulier.
De nos jours, la situation de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en Afrique est très préoccupante. « Près de 300 millions de personnes boivent de l’eau insalubre et 640 millions d’individus manquent d’installations sanitaires de base. 80% des maladies diarrhéiques auraient pu être évitées grâce à l’amélioration de l’accès des populations à une eau de qualité et des infrastructures d’assainissement adéquats. » estime-t-elle.
Plus loin, Hadja Djénè dira qu’avec un taux d’accès à une source d’eau potable estimé à 71% et aux services d’assagissement de base estimé à 12% en milieu rural et à 33% en milieu urbain. « La Guinée est entrain de faire des pas vers l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement. » affirme-t-elle. « Cependant des efforts restent à fournir. » précise-t-elle.
L’agence est forte de 22 pays membres, et dispose d’un important réseau dynamique grâce à ses représentations résidentes dans les pays membres.
Ciré BALDE pour Visionguinee.info
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