L’ex-patron de la Société des télécommunications de Guinée (Sotelgui), appelé à témoigner à la barre dans l’affaire de détournement de 50 millions de dollars par le ministre Oyé Guilavogui, a accusé ce dernier d’avoir freiné le développement de notre pays.

Moussa Keita estime qu’avec la faillite de la Sotelgui, laissant ainsi le marché de la téléphonie mobile à des opérateurs des privés, les guinéens sont plus en plus exposer au risque de se faire espionner.

Il accuse l’ancien ministre des télécoms Oyé Guilavogui d’avoir instauré ‘’l’insécurité dans le pays. Nous sommes en insécurité (…). Ceux qui ont fait cela sont coupables de déstabilisation de notre pays’’.

L’ex directeur général de la Sotelgui prévient que ‘’tout ce qui est fréquence est écoutable. Je n’ai même pas besoin de connaitre votre fréquence. Avec les équipements modernes, tout ce qui vous dites au téléphone, est capté. C’est l’insécurité totale. Chacun des opérateurs peut nous tracer’’.

‘’La Guinée est en insécurité totale. Les officiels, jusque-là, utilisent des réseaux d’opérateurs privés. Que ce soit l’administration publique, les forces de défense et de sécurité, ils utilisent des réseaux privés’’, alerte M. Keita.

 En matière de télécommunications, renseigne-t-il, ‘’les données sont conservées par l’opérateur. Ils peuvent vous dire à tout moment quand vous avez appelé, qui vous avez appelé et d’où vous avez appelé. C’est déjà une insécurité. Ils peuvent, dans une certaine limite, vous mettre sous écoute’’.

‘’L’Etat n’a pas les moyens d’offrir des facilités de communication à ses ayants-droit qui sont les membres de l’administration publique et des forces de sécurité. Chacun est obligé de prendre dans sa poche pour acheter des puces et communiquer. Une société étatique accorde des facilités de communication à ses ayants-droit’’, argumente-t-il, pointant un doigt accusateur sur le ministre Oyé Guilavogui sur la non relance des activités de la Sotelgui.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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