L’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté a réaffirmé samedi sa farouche opposition aux protestations de rue durant la transition en cours. Face à ses militants, le président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) a prévenu que les organisateurs de ces manifestations s’exposent à des poursuites judiciaires.

‘’Après le 5 septembre 2022, lorsqu’il y a des accrochages, des confrontations entre la sécurité et les jeunes de l’axe, il y a eu un premier mort. C’est ce jour que j’ai dit à la presse qu’on commence à dénombrer, à tenir la comptabilité macabre. On va aller jusqu’à combien ?’’, s’interroge-t-il.

‘’Ceux qui sont morts, on en dénombre combien au cimetière de Bambeto ? Ceux qui sont morts en 2006 et 2007, on m’a dit que c’étaient 115, sont des enfants qui donnent leurs vies’’, martèle l’ancien Premier ministre.

Il dit à qui veut l’entendre que ‘’prendre des enfants et les mettre devant comme des chairs à canons, c’est un crime contre l’humanité. Demandez à la CPI et partout, cela est condamné. J’ai fait trop d’endroits de guerre pour connaitre ces choses-là’’.

‘’Arrêtons de prendre les enfants de Bambeto qu’on appelle axe. De là-bas je ne sais pas jusqu’à où, eux ils vont mourir. On ne sait pas ce qu’ils seraient devenus dans ce pays. Pourquoi on va continuer comme ça ? Oui, il y en a qui disent : ‘Oui, c’est notre droit de marcher’. C’est votre droit de marcher, marchez et laissez les enfants en dehors de cela’’, lâche-t-il.

Il affirme que la position de sa formation politique depuis le depuis de la transition ne souffre d’aucune ambiguïté. ‘’Nous, nous sommes pour une transition apaisée. La transition-là est née d’une autre transition. Un coup d’Eat est venu renverser un coup d’Etat. Un coup d’Etat civil a été fait par tripatouillage constitutionnel. je fais partie de ceux qui ont dit non (…). S’il n’y avait eu ce tripatouillage, est-ce que le coup d’Etat du 5 septembre allait avoir lieu ? Je pense que non’’, explique-t-il.

Lansana Kouyaté exhorte les uns et les autres à faire sorte que ‘’la démocratie soit insérée en Guinée. Quiconque est président suite à des élections transparentes, acceptons. Tout le monde ne peut pas être président. C’est un fauteuil pour combien de personnes ? Il y en a qui cherchent ce fauteuil, mais qui n’ont pas l’ont pas. Certains n’y pensent et deviennent président. Il y en a qui sortent de prison et deviennent président’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGunee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbel&224@gmail.com