Alors que plusieurs leaders politiques et des cadres de la société civile guinéenne estiment que le processus devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel bat de l’aile, le président du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) écarte toute idée de manifestations de rue contre la junte militaire. 

‘’Le Parti de l’espoir le développement national et la Convergence centriste pour l’espoir (CCE) ont dit que quel soit l’état de la transition, nous ne voulons pas envoyer des jeunes pour ceci ou cela. Il faut compter sur la vie de nos compatriotes. Quand les mobilisations ont commencé, j’ai dit qu’il faut faire le décompte macabre. On dit que les rassemblements sur les lieux publics sont interdits, et que les partis politiques peuvent faire ce qu’ils veulent dans leurs sièges. C’est ce que nous respectons. C’est simple que cela. Mais nous ne sommes pas là pour dire que la transition, tout est bon, blanc comme neige. Chaque fois qu’il y a un problème, on s’est prononcés là-dessus’’, indique l’ancien Premier ministre.

Aux dires de Lansana Kouyaté, ‘’avant même que la décision ne soit prise entre la Cedeao et le gouvernement guinéen, le PEDN et la CCE, après avoir reçu le chronogramme de la transition à travers le ministère de l’administration du territoire, c’est nous qui avons dit qu’en 24 mois, on peut boucler la transition. On l’a dit avant l’accord entre la CEDEAO et le CNRD’’.

‘’Quand le gouvernement a dit qu’ils vont nommer les chefs de quartier et district, on s’est opposés à la décision. Parce qu’on l’avait déjà fait en 2018 quand on a dit que celui qui remporte une commune allait designer les chefs de quartier. Je n’étais pas à Conakry, mais j’ai demandé à mes représentants de ne pas signer cet accord. Ceux qui ont signé l’accord, ont finalement regretté. Le seul parti qui avait signé, on l’a raflé sa victoire. Il n’avait que ses yeux pour pleurer. Ce que le CNRD fait en bien, on le dit. Si on fait moins bien, on signale. Ce n’est pas un conseil qu’on lui donne, c’est notre avis’’, argumente-t-il dans « On refait le monde ».

A un moment donné, il souligné que ‘’quand on n’avait plus de visibilité sur le chronogramme, on a fait un mémorandum et envoyé au président de la transition. Ils ne nous ont pas répondu comme tel. Mais ce qui est en train de se dérouler avec la synthèse sur le chronogramme et les étapes parcourues, on peut dire que ça avance’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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