[dropcap]A[/dropcap]vec l’aide des nouveaux médias, il est maintenant établi que tout ce qui se fait actuellement se sait immédiatement ou se saura tôt au tard à coup d’ébruitement ou de confidence de membres de la flicaille ou d’honorables correspondants qui se procurent de partout des laisser-entrer légaux et des autorisations d’être des invités à la place de véritables invités.

Et c’est bien cela. Car, depuis qu’il s’est tenu un dimanche de début février 2016 à Montreuil, en France, une réunion d’urgence sur comment se préparer à l’après-Alpha Condé, les jeux de clans ravivent les appréhensions dans les capitales française et guinéenne.

Paris n’a de cesse d’accueillir des émissaires arrivant de Conakry avec des colis si étranges que l’embarquement de certains nababs à l’aéroport de Gbessia se fait accompagner de Bérets-rouges en cortège flanqué de sirène. Ce jour-là à Montreuil, nos cameras prolongées ont filmé des scènes de va-et-vient de personnes débarquant de toutes les contrées d’Europe, venant assister à cette réunion secrète.

Au sortir de laquelle, l’on a appris qu’il s’agit plutôt de la création d’une nouvelle ONG d’entraide devant «intervenir sur le terrain guinéen».