[dropcap]A[/dropcap]près une trêve de deux mois, les membres du Conseil de régulation de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) ont repris leur session mardi 28 juin à leur siège de Kouléwondy, dans la commune de Kaloum, à Conakry.
Une tradition qui a été interrompue suite au changement opéré ces derniers temps au niveau de la direction générale et qui a vu se hisser Jonas Mukamba Kadiata Diallo à la tête de cette institution.
Il a été question, au cours de la rencontre, de parler de la relance de l’ARMP. Une rencontre que le président du Conseil de régulation a qualifié de très fructueuse. ‘‘Parce qu’on a débattu en long et en large des questions organiques, des préoccupations statutaires et des programmes qui peuvent faire avancer l’ARMP’’, s’est réjoui Fodé Oumar Touré.
Parlant des défis qui interpellent l’ARMP, le président du Conseil de régulation a indiqué qu’il n’en demeure pas moins, tant du côté des acteurs publics que du côté des acteurs privés. ‘‘En ce sens que la réglementation, qui entoure le système des marchés publics, n’est pas internalisée par tous les acteurs. Notamment avec les acteurs du secteur public chez qui il n’y a pas une maitrise totale de la réglementation, où le traitement des acteurs-mêmes ne sied pas à leur fonction’’, a-t-il fait remarquer.
‘‘Quand on prend les acteurs privés, c’est-à-dire les entreprises qui concourent à l’obtention des marchés publics, tous ne maitrisent pas le Code des marchés. Tous ne savent pas comment on monte un dossier de marché public. Donc, le défi de la formation est énorme’’, a ajouté M. Touré.
L’Autorité de régulation des marchés publics est l’instance chargée de la normalisation des marchés publics comprenant trois organes. Notamment le Conseil de régulation, le Comité de règlement des différends et sanctions, et la Direction générale qui est l’organe d’exécution. Autant dire que les décisions sont prises au niveau des deux premiers organes et sont appliquées par la direction générale.
Elle est aussi compartimentée en 3 fonctions, à savoir : la fonction de passation qui est exclusivement réservée à la Direction nationale des marchés publics, la fonction de contrôle qui est réservée à l’Administration et au contrôle des grands projets et la fonction de Régulation, confiée à l’ARMP.
Cette troisième fonction consiste à réserver un traitement égal à tous les soumissionnaires, tous les candidats du système des marchés publics. Leur réserver un égal traitement. Donc, l’équité dans le traitement et permettre un accès libre et égalitaire à tous ceux qui sont intéressés, tous les acteurs privés de la commande publique.
Son Conseil de régulation a une composition tripartite répartie comme suit : 3 membres provenant de l’administration, 3 du Patronat et 3 autres représentants la Société civile. Une nomenclature conçue pour marquer l’indépendance de l’ARMP dans ses activités.
Les actuelles autorités de l’ARMP ambitionnent d’impulser une nouvelle dynamique à cette institution à travers l’équité et la transparence. En témoigne la couverture médiatique pour la première fois de cette assemblée dont a été toujours sevrée la presse. Ce, sous l’égide du tout-nouveau directeur général, Jonas Mukamba Kadiata Diallo.
Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info
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