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L’association des victimes du 28 septembre 2009 exige que justice soit faite avant le 4ème anniversaire

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A l’occasion  du 3ème anniversaire des évènements du 28 septembre 2009, l’association des victimes et acteurs de la lutte contre l’Impunité  était ce vendredi 27 septembre devant les journalistes à la maison de la presse pour parler de ce triste anniversaire.

D’entrée, Asmaou Diallo,  présidente de l’association des  parents et victimes (AVIPA) a tout d’abord rappelé que c’est aux environs de 11 heures 30 que des centaines d’hommes en uniformes ont fait irruption dans le stade en tirant dans tous les sens. « Ce jour là les forces de l’ordre ont tué près de 200 guinéens qui n’ont fait que réclamer leur droit. Il y a eu une centaine de filles et femmes victimes de viol et d’autres violences sexuelles, des dizaines de portés disparu. »a-t-elle ajouté

Poursuivant son allocution, elle a déploré du fait que les victimes continuent à attendre justice   trois ans après ces douloureux évènements.

Pour elle, l’inculpation du Colonel Tiegboro et celle du Colonel Cherif Diaby est une avancée certes, mais insuffisante. « Nous souhaitons que le procès des massacres du 28 septembre 2009 ait lieu avant le 4ème anniversaire. Mais avant ça nous demandons aux autorités de s’investir pour mettre fin à l’impunité en Guinée. »a-t-elle souhaité

Selon ses dires toutes les associations de  parents et victimes sont unies et exigent que justice soit rendue le plus rapidement possible. Elle a aussi demandé à la société civile guinéenne de rester mobiliser pour que justice soit faite.

Pour sa part, Kenda Baïlo Diallo le coordinateur de l’association des parents et amis des disparus (Apadis) a indiqué que les membres de son organisation souhaitent savoir  urgemment où sont leurs parents et qui ont ordonné la disparition forcée d’une centaine de guinéens.

« Nous nous demandons pourquoi ceux qui sont accusés dans l’attaque contre le domicile du président de la République croupissent en prison et que nous nos bourreaux continuent à occuper de postes de responsabilités. »S’est-il interrogé

De son côté le Responsable bureau Afrique FIDH à Paris, Florent Geel dira que l’ensemble des associations internationales des droits de l’homme soutiennent et accompagnent les victimes et leurs parents pour que la justice soit faite.

Pour lui, il est temps de mettre fin à l’impunité en Guinée. A l’en croire depuis le 8 février 2010 le jour où l’enquête a été ouverte, le dossier a connu des hauts et des bas.

Quant à Abdoul Gadiri Diallo, membre de l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (O.G.D.H.) après avoir dit que l’histoire de la Guinée a été toujours marquée par des violations des droits de l’homme a affirmé que s’il ya eu le 28 septembre 2009 c’est parce que les précédentes violences n’ont pas été punies.

Parlant des disparus du 28 septembre 2009, il a déclaré que la disparition  forcée est un crime  sanctionné par une convention  internationale  sur l’interdiction  de disparation  forcée qui reconnait que  lorsqu’un  Etat ou  ses agents  font disparaitre  un citoyen,  cela constitue  un crime contre l’humanité.

Pour que  de tels crimes ne se reproduisent plus en guinée, il a  demandé  aux autorités guinéennes de ratifier cette convention.

 Alyou Barry

Visionguinee.info

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