L’avant-projet de nouvelle Constitution au centre des échanges entre experts et étudiants à l’ambassade des Etats-Unis
L’ambassade des États-Unis à Conakry a organisé ce jeudi 13 mars 2025 un atelier sur l’avant-projet de la future constitution guinéenne à l’intention des étudiants.
Cette rencontre a eu lieu en présence du secrétaire général et du directeur des services législatifs du Conseil national de la transition (CNT), de la chargée d’Affaires de l’ambassade des États-Unis, des représentants de WANEP et de Citizens for Peace and Justice (CPJ), ainsi que des étudiants des universités de Nzérékoré, Kankan, Labé et l’institut supérieur des technologies de Mamou.
Dans son discours, Ruth Anne Stevens-Klitz, la chargée d’affaires de l’ambassade des États-Unis, a commencé par indiquer que son pays salue les efforts du processus démocratique de la Guinée, afin de faire en sorte que chaque voix soit entendue pour la rédaction d’une nouvelle Constitution qui reflète la volonté du peuple.
‘’L’ambassade des États-Unis salue les efforts d’aujourd’hui visant à garantir que les perspectives de la prochaine génération contribuent à façonner ce processus’’, a-t-elle dit, tout en ajoutant que ‘’les États-Unis restent un partenaire fiable de la Guinée sur la voie d’une gouvernance démocratique et centrée sur les citoyens’’.
De son côté, le secrétaire général du CNT, Aboubacar Camara, a parlé des statuts et avantages que prévoit la nouvelle Constitution pour les anciens présidents. ‘’Ils auront des voitures, des maisons, des voyages, accès aux hôtels et pourront même représenter la Guinée dans des rencontres internationales et des missions. Cela va réduire le risque qu’un président veuille rester éternellement au pouvoir en modifiant la constitution’’, a-t-il souligné.
Aboubacar Sidiki Keita, directeur des services législatifs au niveau du CNT, s’est exprimé sur les avantages que les citoyens ont dans cet avant-projet de la nouvelle Constitution
‘’Si nous prenons les avantages que les citoyens ont dans cet avant-projet, sur le plan de l’éducation, de 5 à 16 ans, l’éducation est obligatoire. Donc, aujourd’hui, si vous n’avez pas la possibilité d’envoyer votre enfant à l’école, vous avez l’obligation de l’y envoyer afin qu’il suive les études jusqu’à l’âge de 16 ans. Avec le système LMD, l’État a l’obligation d’encourager les étudiants qui auront de bonnes moyennes afin qu’ils puissent poursuivre des études de master. Avant, vous n’aviez pas cette possibilité, car les masters coûtent 20 à 25 millions. Il y a aussi le droit de pétition dans la Constitution prochaine. La possibilité est donnée aux populations de participer par action à travers le droit de pétition’’, a-t-il énuméré.
Dr Aliou Barry, directeur de Stat View International a évoqué l’importance de mettre cet avant-projet de la nouvelle Constitution à la disposition des étudiants. ‘’La couche juvénile représente 77% de la population guinéenne, et c’est l’avenir de la Guinée. La Constitution, c’est l’avenir. Donc, il est important qu’ils aient leur mot à dire et qu’ils apportent leur contribution. En tant que représentants de la société civile, nous sommes neutres, et nous voulons faire entendre la voix de tous les guinéens, particulièrement celle des étudiants’’ a-t-il déclaré.
Mamadou Sow, vice-président du English Club de l’ambassade des États-Unis à Conakry, s’est réjoui de cet atelier qui lui a permis d’avoir une compréhension globale de la prochaine Constitution guinéenne.
‘’Le fait de dire que la candidature indépendante est permise, j’apprécie cela. Mais il reste à voir la réalité sur le terrain, car il y a plein de jeunes qui veulent occuper des postes de responsabilité’’, a-t-il martelé.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.info
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