La prison à perpétuité a été requise contre Blaise Goumou, ancien membre des services spéciaux pour la lutte contre la drogue. Ce colonel de la gendarmerie, radié des effectifs de l’armée, a clamé son innocence tout au long du procès, tout en regrettant le fait au cours des débats, avait néanmoins exprimé de s’être rendu au stade du 28 septembre le jour du massacre. 

L’avocat de cet officier supérieur de la gendarmerie rappelle qu’au cours des débats, aucune partie n’a dénoncé son client.

“Personne n’a déclaré avoir vu le colonel Blaise Goumou avec une arme en train de tirer sur la foule ou en train de poignarder un quelconque manifestant au stade”, indique-t-il.

En réalité, poursuit Me Saolomou, “les infractions d’assassinat et meurtre poursuivis par le ministère public ne sont pas légales à l’égard du colonel Blaise Goumou. Il estime que “son éducation, ses atouts moraux et religieux ainsi que sa formation professionnelle notamment sa qualité d’OPJ ne lui permettent pas d’ôter la vie à son prochain. Jamais, il ne peut pas le faire”.

Maître Yaramo-Cé Saolomou croit dur comme fer que son client “ne peut se permettre de donner volontairement la mort à son semblable ou préméditer le meurtre de qui que ce soit”.

Il a demandé au tribunal de constater son innocence et de l’acquitter de ses deux chefs d’accusations.

L’homme de droit affirme qu’il “n’y a aucune preuve d’un acte matériel que Blaise Goumou aurait commis pour porter atteinte à l’intégrité physique ou ôter la vie à qui que ce soit. On le poursuit pour une prétendue complicité de viol, article 321 du code pénal de 1998 et 268 et suivant du code pénal en vigueur. Ce qui est curieux, il est complice de qui ?”, s’interroge-t-il.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com