[dropcap]M[/dropcap]aitre Jean-Baptiste Jocamey Haba, avocat du capitaine Moussa Dadis Camara, se réjouit de la décision du Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD) d’avoir autorisé le retour son client en Guinée.

L’avocat de Dadis Camara sur son retour en Guinée…

Me Haba salue l’acte posé par le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, autorisant ainsi l’ancien chef de la junte militaire, qui vit à Ouaga depuis 2010, à regagner son pays.

‘’Cet acte qui a été posé est symbolique, non pas au sens du symbole. Mais il s’agit d’un droit. On ne peut pas interdire encore une fois à un citoyen guinéen, fut-il un ancien chef d’Etat, de rentrer au pays’’, réagit-il dans Mirador, assurant que ce geste du CNRD vient rétablir l’honneur de son client qui a été empêché à moult reprises de rentrer au bercail par le régime d’Alpha Condé.

‘’Je parle du rétablissement de son honneur en faisant allusion au jour où lui et moi étions à bord d’un avion burkinabè pour venir à Conakry. A 15 minutes de l’atterrissage, le capitaine de bord nous a informés qu’on ne pouvait pas rentrer à Conakry’’, regrette-t-il.

Sur le retour de Dadis Camara en Guinée, son avocat précise qu’à date, ‘’on ne peut pas dire qu’il rentre demain ou après-demain. Ce serait d’ailleurs aller contre le contenu du communiqué qui a indiqué que le gouvernement se mettra en rapport avec le président Dadis pour voir les modalités de son arrivée en Guinée’’.

Pour ce qui est du procès dans le massacre du 28 septembre, Me Haba assure son client est déterminé à se mettre à la disposition de la justice guinéenne. ‘’Il n’a jamais été question pour lui de se soustraire aux obligations de la justice. Il est pour que le procès du 28 septembre se tienne très rapidement (…). Il a toujours dit qu’il restait à la disposition de la justice de la Guinée’’, réaffirme le praticien du droit.

‘’Son vœu aujourd’hui est que ce procès se tienne, parce que sa vie ne se limite pas au 11 mois 20 jours qu’il a faits en tant que chef d’Etat. Il a encore une autre vie après la présidence. C’est un homme qui ne peut faire du mal à une mouche’’, ajoute-t-il.

Me Haba assure que dans le massacre du 28 septembre, l’ex-chef de la junte Dadis Camara ‘’a reconnu sa responsabilité morale parce qu’il était le premier responsable de la Guinée, mais cela ne signifie pas la responsabilité pénale. Toutes les infractions qui ont été articulées à son encontre, il les a niées en bloc. Et sur le fond, rien n’est fondé. C’est un dossier vide en ce qui le concerne’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

00224 621 77 38 52/bahpathe17@gmail.com