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L’avocat de Toumba vole au secours de Paul Mansa Guilavogui : ‘’il n’a pas bénéficié du droit à l’assistance d’un avocat’’

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Maître Lanciné Sylla dénonce le nonrespect de l’enquête préliminaire du sergent-chef Paul Mansa Guilavogui, accusé dans le massacre du 28 septembre 2009. Faisant face aux questions des avocats en langue locale, Paul Mansa Guilavogui a nié les faits pour lesquels il est poursuivi

L’avocat de l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara estime que Paul Mansa Guilavogui ne peut pas être jugé sur la base de son procès-verbal. Il affirme que ce dernier n’a pas eu droit à l’assistance d’un avocat encore moins d’un interprète.

‘’Est-ce que les règles de procédure ont-elles été respectées à l’égard de Paul Mansa Guilavogui ? La réponse est non. M. Paul Mansa Guilavogui n’a pas eu droit même à un interprète. Le débat prouve qu’il est un analphabète. Il ne sait ni lire, ni écrire. Que celui-ci soit entendu et qu’on vienne nous brandir un tel procès-verbal et qu’on veuille tirer de ce procès-verbal telle ou telle déclaration, c’est contraire au droit de la défense. Puisque le droit à l’interprétation et à la traduction est un droit de tous les temps. Il est consacré en faveur de toute personne poursuivie. Ce droit a été est violé’’, dénonce Maître Lanciné Sylla.

En plus de ce droit, poursuit-il, ‘’vous avez un autre droit fondamental. C’est celui à la défense, à l’assistance d’un avocat. En matière criminelle, ce droit est obligatoire. Paul Mansa Guilavogui n’a pas bénéficié du droit à l’assistance d’un avocat. Par rapport au droit à l’assistance d’un avocat, vous avez le dernier alinéa de l’article préliminaire du code de procédure pénale qui dispose clairement qu’on ne peut condamner une personne sur le fondement d’une déclaration faite hors de la présence d’un avocat’’.

En conséquence, fait remarquer l’homme en robe noire, ‘’ce tribunal, s’il doit statuer conformément à la loi et aux lois de la République, ne peut tirer aucun élément de ce procès-verbal d’interrogatoire qu’on est en train de lui poser. Il ne peut être jugé à l’instant où nous sommes sur la base des déclarations qu’il tiendra à cette barre’’.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

00224 621 85 28 75/djiwo.barry@visionguinee.info

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