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Le camp de Ousmane Gaoual annonce un congrès : ‘’les textes sont caduques…Nous partons à la reconquête de l’UFDG’’

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Pour valider les idéaux du ministre Ousmane Gaoual, le Cercle des Amis de Gaoual (CERAG) annonce son implantation dans 37 fédérations déjà validées, dont 7 à l’international, et 14 en cours de validation. Un congrès est prévu pour les 12 et 13 avril 2025.

Pour le président du CERAG-UFDG, cette démarche vise à redynamiser les instances du parti. Extraits…

‘’C’est d’abord en faisant évoluer les textes, en rénovant les personnalités et les responsables, en attirant de nouvelles générations politiques, appelées à assurer la succession pour que l’échéance échue ne soit pas marquée par une guerre de succession. Il faut empêcher que les présidents démocratiquement élus à vie. C’est ce qui se passe. On fait un congrès, on est élu une première fois, réélu une deuxième, puis une troisième, etc. On devient président du parti et on y reste, souvent, avec le parti. Nous, nous voulons éviter cela. Il est nécessaire de redynamiser l’UFDG, ce qui implique l’évolution de l’appellation même du CERAG.

Congrès…

Maintenant, il s’agit du CERAG-UFDG. Pourquoi ? C’est pour montrer notre ancrage dans le parti et démontrer que nous ne sommes pas des contestataires, mais des rénovateurs. Et pour cela, il n’y a qu’une seule instance capable de le faire, c’est le congrès. Seul le congrès est habilité à réviser tous les textes, statuts, règlements intérieurs, projets de société.

Nous allons organiser un congrès extraordinaire. Pourquoi un congrès extraordinaire ? Parce que, depuis 2015, imaginez-vous, l’UFDG n’a pas organisé de congrès. Le parti fonctionne toujours avec les mêmes textes, malgré les changements sociaux, politiques, économiques, écologiques, et malgré l’évolution interne de la Guinée et au niveau international.

Les textes sont dépassés. Certains sont caduques et ne reflètent plus la réalité, tant politique que générationnelle. Il y a des jeunes qui n’ont vu que les mêmes têtes depuis 2015 au sommet de l’UFDG. Les mêmes têtes, inamovibles.

Il faut que cela évolue, que cela change, mais pas par la guerre. Nous ne sommes pas un mouvement conflictuel. Nous sommes un mouvement d’idées, d’engagement et de réflexion.

Nous ne sommes contre personne, à commencer par le président du parti [Cellou Dalein Diallo]. C’est un personnage qui a servi autant qu’il a pu, mais il arrive un moment où l’on s’essouffle. Et le mieux est de prendre conscience de cet essoufflement, sinon, il faut que quelqu’un vous fasse prendre conscience que vous êtes essoufflé. Ce n’est pas difficile.

Reconquête de l’UFDG…

Nous allons à la reconquête de l’UFDG à travers un congrès inclusif, c’est-à-dire que tous les membres du parti, tous les militants ayant les capacités morales, intellectuelles et physiques, pourront se présenter à la présidence du parti face à un autre candidat, M. Ousmane Gaoual Diallo. Nous ne sommes pas fermés.

Qu’est-ce que nous envisageons ? Nous souhaitons remobiliser tous les réformateurs au sein de l’UFDG pour former une coalition de réformateurs afin de rénover et redynamiser le parti.

Face au MATD…

Nous allons tenir un congrès, car nous sommes face à nos militants, mais aussi à la nation. Vous savez bien que ce parti a été alerté par le ministère de l’administration du territoire, qui a effectué une inspection des partis et relevé des manquements. Des observations ont été adressées à tous les partis politiques, certains dissous, d’autres suspendus ou mis en observation, comme l’UFDG. Donc, nous nous engageons, avant notre congrès, donc d’ici le 12 et 13 avril, à corriger ces manquements et à répondre aux demandes du ministère de l’Administration du Territoire afin de mettre l’UFDG à jour.

Sinon, nous risquons la suspension, et peut-être pire. Nous ne voulons pas assister, comme des spectateurs, à la disparition de ce parti. Nous voulons le redresser, le mettre sur pied, en conformité avec les textes.

Vous savez que tous les partis politiques sont signataires d’une charte politique. Ils doivent respecter cette charte, et c’est l’État qui les gère. L’État a observé que, parmi la multitude de partis politiques guinéens, il y a des partis fanfarons, des partis anonymes, des partis qui n’ont qu’un papier, et d’autres partis, comme l’UFDG, qui existent réellement, mais qui se sont endormis sur leurs acquis et ne bougent pas.

Nous, mouvement réformateur, nous engageons à satisfaire toutes les demandes de l’Etat, à travers son ministère de l’administration du territoire. Ce congrès est une question de survie pour notre parti, et c’est pour cela que nous voulons l’organiser. Nous avons adressé un courrier au ministère dans lequel nous avons relevé les observations et donné nos promesses.

Plus de démocratie au sein de l’UFDG…

La démocratie est en sursis au sein de l’UFDG. Pourquoi ? Il y a une note interne en préparation pour le congrès du 19 avril, une note qui supprime toute idée de débat et de vote au sein du parti. Il y a des éléments clairs et tangibles qui montrent que le président et certains élus auront toute la puissance dans le parti. Il s’agit de la suppression pure et simple des 40 postes de secrétaires nationaux contenus dans les statuts, au lieu de les adapter et de les rénover.

Autre chose, le président du parti nomme le vice-président et le secrétaire exécutif en chef. Le président nomme également les membres du bureau politique, les présidents des commissions techniques, ainsi que le secrétaire exécutif adjoint. Il met en place des commissions et des groupes de travail ad hoc dont les présidents sont nommés. Cela signifie qu’il n’y a plus de suffrage universel au sein du parti, il n’y a plus de vote, tout se fait par nomination.

Autre élément, le président crée un secrétariat exécutif ou permanent du parti, dirigé par un secrétaire exécutif en chef avec rang de vice-président. Ce secrétariat exécutif sera chargé de la gestion des activités courantes du parti, notamment l’interface entre la direction nationale, les fédérations, les organes nationaux des organisations spéciales du parti, ainsi qu’avec les autres organisations partenaires du parti.

Du coup, l’organisation des activités politiques, l’administration du siège, des locaux et de la logistique, le maintien d’ordre, la gestion des conflits, la gestion des contentieux, etc…Donc, non seulement notre congrès est une bouée de survie pour l’UFDG, mais aussi il met fin au culte de la personnalité parce que lorsqu’un parti politique ne procède plus au vote, il n’a qu’à se transformer en monarchie. Et nous ne voulons pas de ça’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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