[dropcap]D[/dropcap]epuis son comeback survenu au lendemain de la grâce que lui a accordée le président de la République, l’ex-ministre de la Réconciliation nationale semble représenter une menace quant à la stabilité de l’Union des forces démocratiques de Guinée qu’elle a pourtant vu germer.

Jamais latitude ne lui a été donnée de s’exprimer au niveau des instances supérieures du parti pour s’exprimer sur sa vision de l’Ufdg après deux échecs face à Alpha Condé, ainsi que son exil français qui a duré près d’une demie décennie, a fait remarquer le président de l’Ufr samedi 2 avril à Conakry.

‘‘Je ne prends pas partie pour quelqu’un. Je dis simplement que quelqu’un qui est vice-président de votre parti, qui en est le fondateur, qui a dû fuir la Guinée dans des circonstances difficiles, qui se bat pour rentrer au pays 4 ans et demi après, je n’ai jamais vu même dans le système soviétique, qu’on ne lui donne pas la possibilité, une seule fois, de venir s’exprimer, ne serait-ce que devant le Bureau politique’’, a estimé Sidya Touré qui définit la vertu première de la démocratie par la liberté d’expression.

Malheureusement, en lieu et place de celle-ci, Sidya Touré regrette que l’opposition qui se disait jusque-là républicaine se soit transformée en une opposition armée.

‘‘Au lieu de cela (liberté d’expression), nous assistons à un assassinat. Des gens qui sont poignardés et on vient pour dire, nous défendons des valeurs. Mais quelles valeurs vous défendez ? Quelles sont les valeurs qui sont défendues dans un parti politique où les gens viennent s’agresser mutuellement et tuer un journaliste venu faire son travail et qui n’est au courant de rien ? Pourquoi à tout moment, on doit absolument établir la pensée unique surtout dans l’opposition ?”, s’est interrogé le Haut représentant du chef de l’État sous les ovations nourries de ses militants.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

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