Interpellé sur le retrait des licences à trois groupes de médias privés en Guinée, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) assure que les autorités de la transition ne sont pas hostiles aux critiques.
Le ministre secrétaire général de la présidence, le général Amara Camara affirme que les journalistes doivent respecter l’éthique et la déontologie du métier…
‘’Nous ne sommes pas hostiles aux critiques. Non ! Les critiques sont normales. Ça permet d’améliorer la gouvernance. Ce n’est pas un problème. Tout le monde n’est pas en train de dire tous les jours que le CNRD et son gouvernement font bien. Mais je ne me rappelle pas une seule fois une ligne de conduite en termes de communication est donnée aux journalistes par qui que ce soit. La seule fois que cela est arrivé, c’est de demander de confirmer ou de recouper les informations. Dire qu’on doit dire ceci ou ne pas dire cela, le CNRD ne le fait pas. Parce que nous sommes conscients que les critiques sont une forme d’expression.
Mais l’ordre et la discipline, c’est ça un État. Un agrément, c’est un État qui le donne et c’est un État qui le retire. Pour qu’un agrément soit retiré, ça veut dire qu’un minimum acceptable pour l’Etat est passé à côté. Et c’est ça qu’on a constaté avec la fermeture de médias en Guinée. Ce n’est pas un retrait qui a été constaté du jour au lendemain. C’est parti d’une suspension à un retrait. Ça veut dire que la pédagogie a été utilisée par l’État.
Nous sommes sensibles à la perte d’emploi. Parce que le rôle de l’État, c’est de créer des emplois et favoriser à ce que le secteur privé en crée beaucoup plus. D’ailleurs, le privé crée plus d’emplois que l’Etat. Qu’on ne fasse pas l’amalgame entre le retrait d’une licence d’un organe de presse et des journalistes. Nous, nous n’avons pas de problèmes avec des journalistes, pas du tout. Individuellement pris, il n’y aucun problème entre le CNRD, le gouvernement et un journaliste. Il se trouve que des agréments des organes de presse ont été retirés parce que c’est en violation de leurs cahiers de charges. Et cela est vérifiable. Il existe pour eux des voies de recours, mais personne ne l’a fait.
Le gouvernant, c’est celui qui veut écouter le peuple et donner des réponses concrètes. On est ouverts, il n’y a pas de problème. Ce n’est pas un marchandage, un chantage. Il ne s’agit pas de dire quand vous allez reprendre la parole, il faut dire du bien. Ce n’est pas ce qu’on demande à quelqu’un. C’est plutôt de respecter l’éthique et la déontologie de votre métier’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuineee.Info
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