Au cours d’une plénière tenue ce vendredi 26 août, les conseillers nationaux de la transition ont examiné et ratifié un projet d’accord de prêt de 55 millions de dollars soumis par le ministère de l’économie, des finances et du plan. Le projet est relative à ligne de financement et d’operations d’importation de biens en provenance des pays arabes entre la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et la Guinée signé le 1^er juillet 2022.

La Commission Plan, affaires financières et contrôle budgétaire du CNT a examiné dans le fond l’accord de prêt d’un montant de 55 millions de dollars de la BEDEA pour le financement d’opérations d’importation d’engrais et d’autres intrants agricoles en provenance des pays Arabes, a résumé la mise à disposition de ce prêt en ces points.

La durée de disponibilité du crédit de 12 mois avec un taux intérêt de 4,5% par an sur le montant décaissé non encore remboursé. L’accord prévoit une commission d’engagement de 0,25% par an sur le montant du crédit non décaissé à compter du 91ème jour de la signature et une commission d’administration de 0,50% du montant du crédit à la signature.

Il prévoit également un frais d’évaluation de 0,25% du montant du crédit à la signature, un frais d’émission de la lettre de crédit de 0,50% du montant de la lettre crédit à l’émission, une période de remboursement de 3 ans dont une année de moratoire à compter du 1er décaissement.

L’intervention de la crise ukrainienne a justifié l’urgence pour la Guinée de contracter de conclure cet accord de prêt avec la BEDEA pour combler le déficit des intrants agricoles enregistré pendant la pandémie de Covid-19 entre 2020 et début 2021 Il,

‘’Le contexte oblige. Il faut financer notre agriculture pour qu’elle passe à la transformation de notre économie. Les financements dans l’agriculture ont été plutôt orientés vers une agriculture de subsistance’’, explique Moussa Cissé, ministre de l’économie, des finances et du plan.

‘’Aujourd’hui, avec ce prêt commercial, des dispositions vont être prises pour que notre agriculture soit orientée vers une agriculture de performance qui crée de l’emploi. C’est pourquoi, ce prêt compte faire d’une gestion rigoureuse et comptable assignataire sera désigné pour suivre le mouvement’’, ajoute-t-il, rassurant que le risque d’endettement de la Guinée à date est soutenable grâce à sa gestion prudente de la dette.

Le ministre de l’agriculture et de l’élevage, répondant aux préoccupations des conseillers nationaux, a laissé entendre que la Guinée dépense plus de 300 millions de dollars par an pour importer le riz. Mamadou Nagnalen Barry indique les 55 millions de dollars changeront la donne.

‘’Nous sommes en train de travailler cette année pour réduire l’importation du riz. Pour cela, il faut augmenter les surfaces cultivées pour améliorer la productivité. Notre pays a l’une des terres les plus productives de la sous-région. La moyenne régionale est de 3 % soit 3 tonnes à l’hectare. Nous sommes à une tonne à l’hectare. Même si on va à deux tonnes environ, cela relativement va réduire complètement l’importation’’, assure M. Barry, invitant le CNT à ratifier ce prêt en faveur des agriculteurs et des éleveurs.

Le CNT, après examen, a autorisé la ratification de l’accord relatif à la ligne de financement et d’opérations d’importation de biens en provenance des pays arabes être la BADEA et la Guinée.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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