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Le colonel Baffoe Camara se lâche : “les gens qui tuent, il faut les tuer…”

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Colonel Ansoumane Camara
Colonel Ansoumane Camara

[dropcap]L[/dropcap]e commandant Abdoulaye Thiam, directeur adjoint des Unités d’intervention de la police a été victime d’une attaque à main armée lundi au quartier Hamdallaye. L’officier de police a reçu une balle avant de voir son véhicule emporté par les malfrats. Les faits se sont déroulés à quelques encablures d’un escadron mobile de gendarmerie.

Mardi matin, le directeur des Unités d’intervention et de sécurité s’est invité dans les Grandes gueules pour expliquer les circonstances dans lesquelles son collègue a été attaqué.

Le colonel Ansoumane Baffoe Camara déclare au micro de nos confrères : “Thiam n’a pas été attaqué parce qu’il était le directeur adjoint des Unités d’intervention. Il était dans une voiture IT (Immatriculation temporaire), et il était en civil, chemise et pantalon jeans. Ils ont certainement pensé que c’était un expatrié. Si on savait que c’était un officier, vous pensez qu’ils allaient l’attaquer ?”

Au lendemain de son attaque, l’officier va mieux et sa vie n’est pas en danger, assure le colonel Baffoe Camara. “Il va très bien. La balle est rentrée par la fesse gauche, elle a traversé la cuisse puis elle est ressortie.Il va très bien et tous les signaux sont bien”, soutient le patron des Unités d’intervention et de sécurité.

Il promet de traquer et de mettre main sur les auteurs de l’attaque. “Tôt ou tard, ces gens-là vont être retrouvés. Quand ils vont être retrouvés, que faut-il faire après ? Tous ces gens qui ont tué Diaouné, qui ont tué madame Boiro, qui ont tué tant d’autres personnes qui sont à la Maison centrale avec les problèmes d’organismes des droits de l’Homme de ceci ou de cela”, avance-t-il.

“Quel est le pays qui est plus réglé que les Etats-Unis ? A la minute tu tues, on te tue. Nous, nous sommes des enfants de la révolution. Quand tu es porteur d’arme, tu l’utilises expressément contre une personne, le lendemain, tu es coupable et tu reconnais les conditions dans lesquelles tu as tué l’intéressé, tu es fusillé automatiquement”, suggère le colonel Ansoumane Camara.

Au lieu de cela, s’insurge-t-il, “on ne fait que les magasiner la Maison centrale où ils sont en train de commanditer des choses. L’arme sort de gauche à droite. On va l’arrêter, on va encore le remettre à la disposition de la justice, il va croupir à la maison centrale en train d’attendre un jugement. Entre temps, il va sortir et aller commettre autre chose”.

“Beaucoup ont tué, ils sont à la maison centrale. La justice ne les a jamais libérés, il faut aller les voir. Ils sont gros, on dirait des moutons de Tabaski. L’Etat les nourrit, on les entretient, mais Diaouné est où ?”, s’interroge-t-il à nouveau.

Rappelé à l’ordre par l’animateur principal des Grandes gueules, l’officier de police se lâche : “C’est vous qui chantez que les policiers ne respectent pas les droits de l’Homme, on ne doit pas condamner à mort (…)”. Il estime qu’en dénonçant certaines pratiques, “la Croix-Rouge va venir (à la maison centrale) pour savoir quel est l’état de santé de tel prisonnier sans savoir ce que le détenu a fait”.

Aux Etats-Unis, persiste le colonel Baffoe Camara, “on exécute les gens, est-ce qu’ils ont eu des problèmes un jour ? Donc les gens qui tuent, il faut les tuer. C’est tout ! Dès que les bandits vont savoir que lorsqu’ils tuent quelqu’un, une fois qu’ils sont rattrapés, ils seront exécutés, ils ne reprendront plus”.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 666 90 54 16/boussouriou.bah@visionguinee.info

1 commentaire
  1. Sabé dit

    Même si je te deteste, tu as raison sur ce coup.

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