[dropcap]L[/dropcap]a tension était vive lundi à Conakry. Les opposants à Alpha Condé ont appelé à une nouvelle manifestation pour exprimer leur désaccord avec le calendrier électoral élaboré par la Ceni. La marche prévue à cet effet a été tuée dans l’œuf par les forces de l’ordre déployées à différents endroits de la capitale.

Interpellé sur la question, le directeur des Unités d’intervention et de sécurité a fait le point de la manifestation. Selon le colonel Ansoumane Baffoe Camara, le bilan de la journée du lundi 4 mai est ‘’très positif’’ parce que ‘’chaque leader est resté dans sa résidence’’.

‘’Nous avons mis un dispositif pour les sécuriser et rassurer leurs familles. Car lorsqu’il y a mouvement de foule, souvent les riverains sont en danger. Mais lundi à tous les niveaux, ça été bloqué. Il y a eu pas de dégâts, ni de blessés graves. Partout où je suis passé, il n’y a même pas eu de tirs de grenades lacrymogènes’’, soutient l’officier de police, dans un entretien avec la Radio nationale

Dans la commune de Ratoma, notamment à Bomboli, au Carrefour Camp et certains endroits de la haute banlieue, des échauffourées ont été enregistrées entre manifestants et forces de l’ordre. Mais pour le colonel Baffoe, ces pratiques ne sont pas des faits à mettre à l’actif des militants des partis politiques de l’opposition. ‘’Ce sont plutôt des jeunes loubards qui quittent dans les ghettos pour venir chercher leur gagne-pain en brigandant des citoyens’’, précise-t-il, avant d’assurer que les militants étaient les dirigeants de leurs partis politiques.

‘’Tous les militants qui étaient avec leurs leaders sont restés tranquille. Ça ce sont de vrais militants. Ils n’agressent pas. Si tu les vois violents, c’est quand leur leader sort et que les forces de l’ordre les empêchent. Ils commencent à s’attaquer’’. Sinon, faisant allusion aux militants, ‘’ces gens-là sont civilisés’’, admet le directeur des Unités d’intervention et de sécurité.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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