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Le colonel Tiègboro dans le viseur du procureur Algassimou : ‘’Quand la garde à vue n’est pas règlementée, ça s’apparente à une séquestration’’

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A la barre du procès sur le massacre du 28 septembre, en qualité de témoin, le colonel Tamba Gabriel Diawara a interrogé sur les agissements du colonel Moussa Tiegboro. Pour le cas de Ibrahima Kalonzo Camara, détenu au PM3 de Matam, le procureur Alghassimou Diallo estime qu’il s’agissait d’une séquestration.

‘’En septembre 2009, vous étiez officier de police judiciaire. Dans vos activités, est-ce que vous visitiez vos violons au PM3 ?’’. Sur cette question du procureur, le colonel Tamba Gabriel Diawara répond : ‘’Je le faisais régulièrement, mais à cette époque, je n’étais pas le commandant du PM3. Je n’étais ni commandant, ni adjoint. J’étais simple officier de police judiciaire’’.

Tout en admettant que des détenus étaient placés dans les violons de PM3, le colone Diawara assure que les délais de garde à vue étaient respectés. Toutefois, il note qu’il n’y avait aucun dossier concernant Ibrahima Camara dit Kalonzo.

A la question de savoir qui l’a envoyé au PM3, le témoin dira : ‘’Si le commandant du PM3 à l’époque était là, il peut répondre. Moi j’ai vu Kalonzo en prison et on a dit que c’est pour des différends qui le lient au colonel Tiègboro qui l’ont amené. Ce n’est pas une plainte qui l’a amené, ni un billet d’arrêt. J’ai estimé que ça pourrait aller dans le cadre d’un abus d’autorité. Parce que Kalonzo était sous le commandement du colonel Tiegboro’’.

Et Algassimou Diallo d’enseigner : ‘’Quand la garde à vue n’est pas règlementée, elle n’est pas supervisée par le procureur de la République, ça s’apparente à une séquestration. Encore que dans les débats ici, il découle que Kalonzo a fait plusieurs semaines au PM3. C’était une séquestration de la part de son supérieur hiérarchique à l’époque M. Moussa Tiègboro Camara’’.

Avant de chercher à savoir : ‘’Vous ne souvenez pas si le 28 septembre, M. Camara était physiquement là-bas ?’’

‘’Je ne pouvais pas. Avec tous ceux qui étaient en prison, je ne pouvais pas savoir tel est là ou tel autre n’est pas là. A partir de la ville, on apprenait qu’il y avait des mouvements au stade du 28 septembre, je ne pouvais pas savoir qui était là’’, réagit le colonel Diawara.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com

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