Le commissaire Kassé reconnaît : ‘’il y a eu utilisation d’armes à feu’’
[dropcap]L[/dropcap]a tension était vive lundi à Conakry. Les militants de l’opposition qui étaient dans la rue se sont heurtés à un imposant dispositif sécuritaire sur les différents axes de la capitale. Organisée par les adversaires du régime Condé pour protester contre le calendrier électoral, la marche a été étouffée par les forces de l’ordre postées sur les grandes artères de la ville.
Au lendemain de la marche, le porte-parole de la police a fait le bilan de la journée. Selon le commissaire Boubacar Kassé, la police a eu à mettre un dispositif de sécurité pour cadrer toute la ville. ‘’Parce que l’heure et l’itinéraire de la marche n’étant pas définis, il était de notre devoir de sécuriser la ville’’, a-t-il précisé dans l’émission les Grandes Gueules.
Ce lundi, explique-t-il, ‘’entre 3h et 11h du matin, nous avons assisté à des érections de barrages de pneus vers Lansanah, Nongo, Cosa, Cobayah, Lambanyi, Petit Lac et Bonfi. Les forces de l’ordre déployées sur les lieux ont enlevé ces pneus. Des barrages de cailloux ont été aussi érigés sur la T7, la T8, rendant la route impraticable’’.
Selon le bilan de la journée établi par la police nationale, trois blessés dans les rangs des forces de l’ordre. ‘’Il s’agit du Brigadier-chef Mamadouba Camara de la compagnie spéciale d’intervention de la police et d’un élève-gendarme attaqué et blessé par un groupe de manifestants. Il a été sauvé de justesse par des unités de police et de gendarmerie qui étaient de passage’’, a souligné le commissaire Kassé.
Dans les civils, on dénombre quatre blessés, selon toujours la police. Une étudiante de l’université Sonfonia est tombée sur le pare-brise d’une voiture au quartier Sans-fil à Kaloum. Mamadou Oury Sow et Moussa Diallo deux autres civils blessés dans les heurts sont admis à la clinique Mère et Enfant, a indiqué le porte-parole de la police.
Pour ce qui est de l’usage des armes à feu dans le maintien d’ordre, le commissaire Boubacar Kassé assure que les forces de sécurité, dans leur mission, n’ont ‘’jamais utilisé’’ des armes de guerre. ‘’Nous avons des armes conventionnelles. A quelques endroits, il y a eu utilisation d’armes à feu, mais par qui ?’’, se demande-t-il, précisant qu’un camion de la CMIS N°1 de Cameroun a essuyé des balles sur sa carrosserie à son retour d’une mission.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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Les militants de ufdg seront kes plus grand perdant en guinee, meme les mouton ne peuvent pas agir comme ça