Le controleur général Valentin Haba décrit les atrocités au stade du 28 septembre : ‘’Ce n’est pas tout le monde qui avait le courage de voir les corps’’
Ce mercredi, comparaissant devant la barre comme témoin dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre, l’ancien directeur général de la police nationale a été questionné sur les corps des personnes tuées lors du massacre en 2009.
‘’Sur les corps que vous avez ramassés, avez-vous constaté des traces de machettes ?’’ A cette question de Me Souadou Aribot, avocate de la partie civile, l’ancien directeur général de la police nationale répond : ‘’ Non ! Même des fractures, je n’ai pas constaté’’.
A la question de savoir s’il y avait des femmes parmi ces corps, il dira : ‘’Ce qui a retenu mon attention, quand nous sommes arrivés sur la pelouse en sortant vers le comité olympique, j’ai d’abord aperçu un pagne qui était accroché au gazon. Entre-temps, quand on avancé un peu, on a trouvé le corps d’une femme. Ça a au moins, j’avais identifié ce corps’’.
‘’Le corps de cette femme était dans quel état ?’’, cherche à savoir Me Aribot, le contrôleur général Valentin Haba explique en ces termes : ‘’Nous étions vraiment dans la tristesse. Ce n’est pas tout le monde qui avait le courage de voir les corps qui étaient là. Quand vous voyez des jeunes gens couchés comme s’ils dormaient et on vous dit qu’ils sont morts, c’est un peu l’état dans lequel ces gens se trouvaient, à l’exception de la personne que j’ai vu saigner’’.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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