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Le corps de Mamadou Garanké Diallo, jeune migrant décédé en France, rapatrié en Guinée

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Soutra

Dans la soirée du mardi 28 octobre, aux environs de 22 heures, le corps de Mamadou Garanké Diallo a atterri à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry. Des personnes endeuillées, composées de membres de sa famille, de proches et d’associations de défense des migrants, se sont recueillies sur le cercueil.

Ce jeune guinéen de 21 ans avait passé six années en France, où il travaillait dans une boucherie près de Rouen. Ses collègues le décrivaient comme un travailleur exemplaire, toujours souriant, intégré et apprécié de tous. Mais son avenir s’est brisé dans une tragédie qui a profondément ému l’opinion publique française.

Dans la nuit du 17 septembre, à Loon-Plage (Nord), non loin des campements dans lesquels les migrants se regroupent avant de traverser la Manche, Mamadou Garanké Diallo a été retrouvé mort alors qu’il tentait de quitter la France pour échapper à une mesure d’expulsion. Les circonstances exactes de son décès restent encore entourées de zones d’ombre, alimentant incompréhension et colère chez ses proches, surtout ceux venus de France.

‘’Il voulait seulement vivre et travailler dignement. C’était l’un des piliers de la famille. Il rêvait de construire des hôpitaux et de réparer notre école primaire, qui se trouve au village, parce qu’elle n’était pas en bon état. Il était l’un des piliers de la famille aussi », raconte son petit frère Souleymane Diallo.

Koura Dieng Diouf, mère adoptive de Mamadou Garanké Diallo venue de France avec le corps, affirme que le défunt ‘’était mon fils de cœur. Dans la vie de tous les jours, on l’a accompagné. Il avait une deuxième maman, il avait un papy, M. Rena, qui était son patron depuis 4 ans, qui lui avait appris le métier de boucherie, et beaucoup de frères et sœurs de cœur. C’était un jeune digne qui avait envie de réussir pour sa famille’’.

‘’Malheureusement, en 2024, on lui a donné deux OQTF (Obligation de quitter le territoire français). Ce sont 4 lettres qui l’ont tué, parce qu’il a eu peur et il n’aurait jamais accepté qu’on lui mette des menottes pour le renvoyer en Guinée’’, ajoute-t-elle.

Le corps de Mamadou Garanké Diallo quittera Conakry ce mercredi pour être inhumé dans son village natal à Dinguiraue.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

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