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Le dialogue inter-guinéen se poursuit quoique titubant

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[dropcap]U[/dropcap]ne phase importante  vient d’être franchie par les acteurs politiques engagés dans le dialogue inter-guinéen. C’est le fait d’avoir entamé les débats de fond axés sur les délégations spéciales. Ce, après cinq jours d’intenses négociations ayant conduit à l’annulation par la Céni du chronogramme électoral dans son volet élections locales.

oppositionSur cette question précise, la position de l’opposition est très claire : elle estime que les délégations, au terme de l’article 80 du Code des collectivités, sont illégales pour deux raisons. D’abord, elle dénonce que les conditions pour dissoudre les conseils communaux n’étaient pas réunies. Et puis, que le délai prévu pour les délégations spéciales est largement dépassé.

Ensuite, les opposants au régime Condé rappellent que la tenue des dernières communales remonte à 10 ans.  Ce qui sous-tend que le mandat est arrivé à échéance depuis 5 ans, avant même la prestation de serment du chef de l’Etat. D’où, estiment-ils que pour régulariser cette situation aujourd’hui, il faut absolument organiser des élections communales.

La Céni, tout sauf sérieuse

Au moment où le compte à rebours poursuit son évolution en direction du 11 octobre, la Céni fait tout pour faire trainer les pas aux opposants. C’est dans cette optique qu’elle vient de renvoyer dans le camp de la classe politique le soin et la responsabilité de proposer elle-même une date pour la tenue des communales. Toute chose qui ne relève pas des attributions de celle-ci. S’inspirant du fait que jusqu’à fin février, la Céni était dans la logique d’organiser les communales bien avant la présidentielle comme l’avaient révélé les conclusions du rapport de la mission d’évaluation des Nations-Unies ayant récemment séjourné à Conakry, ces opposants estiment qu’avec une réelle volonté politique, ces élections peuvent se tenir en seulement 45 jours.

La question de délégations mal perçue par la mouvance présidentielle

Le ministre secrétaire général à la Présidence, Naby Youssouf Kiridi Bangoura a récemment proposé de recomposer les délégations spéciales dans les zones où l’opposition exprime des craintes de fraude. Mais la notion des délégations spéciales semble échapper à cette frange importante de la vie politique guinéenne. Or, à l’entendement de l’opposition, la question des délégations spéciales est une question d’ensemble qui s’élargit sur tous les conseils communaux, les conseils de district, etc. dont les mandats sont échus.

Pour elle, il s’agit de régler cet ensemble de questions à la fois. Et c’est pourquoi elle maintient que la seule manière de régulariser cette situation-là reste bien d’organiser les élections pour parer à ce problème d’illégalité qui concerne les délégations spéciales et un vide juridique qui concerne les mandats déjà échus. Dans ces deux cas de figure, l’opposition tient à l’organisation de ces échéances en vue de régulariser la situation. Et si la Céni réussit à la convaincre sur la base d’éléments nouveaux intervenus plus de 2 ou 3 mois qu’elle ne peut pas organiser avant le 11 octobre les élections communales, l’opposition sera tenue de réexaminer sa position.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.info

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