[dropcap]D[/dropcap]ans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, le président Alpha Condé plaide en faveur d’une réforme en profondeur de l’ONU (Organisation des Nations Unies).

Il argumente que l’ONU, telle qu’elle a été constituée pour la première fois, ne reflète plus la réalité.

Ainsi, essentiellement le président guinéen propose qu’un nouvel ordre mondial dans le cadre des coopérations entre l’Afrique et le reste du monde soit envisagé, des coopérations qui doivent tenir compte des valeurs politiques et morales d’un partenariat équilibré et équitable.

Aussi dans le choix de ses propositions, Alpha Condé demande que le Conseil de Sécurité de l’ONU admette en son sein deux pays africains comme membres permanents, et cinq autres comme membres non permanents, tous désignés par l’Union Africaine.

Comme rappel, l’ONU a été constituée en 1946 à New York sous la pression des conséquences de la Seconde Guerre mondiale. Il fallait une telle organisation pour éviter la répétition des barbaries de l’histoire.

L’ONU aura pour objectifs fondamentaux la défense des droits de la personne, le maintien de la paix, la libre détermination des peuples, la promotion de la coopération entre les peuples.

En relisant ces objectifs des Nations Unies, on ressent tout simplement l’expression du bon sens humain de la part de ses initiateurs. De l’autre côté, on aurait pu comprendre l’ambition équilibriste exprimée dans le discours du président Alpha Condé, si lui-même, dans un sens strict et large, et de bonne foi, était un grand promoteur du bon sens.

Promoteur du bon sens humain, Alpha Condé ne l’est pas dans sa propre maison. Cela dit, s’il ne l’est pas dans sa propre maison, comment pourra-t-il l’être à l’extérieur, ou chez le voisin ? Et comment peut-on le croire ou le prendre au sérieux ?

Naby Laye Camara

Bruxelles (Belgique)