Que font les forces de l’ordre et de maintien de la sécurité (police et gendarmerie) pour garantir le droit à la sécurité des Guinéens lambda ? Une question qui mérite interrogation.
L’insécurité bat son plein. Il ne fait pas un jour sans qu’un individu ne fasse l’objet d’attaque à main armée, de vols, de viols. Ce 12 juillet 2023, entre 5h et 6h du matin, un frère, un ami, du nom de Lamarana Diallo communément appelé Paikoun Mali a été victime d’une lâche attaque par des bandits munis d’armes à feu et de machettes.
Au même moment, un autre citoyen, père de famille se faisait aussi assassiné par les mêmes individus sans crapules. Deux assassinats en même temps et par les mêmes individus.
Je me demande où se trouvaient les forces de l’ordre et de sécurité. Ceux qui sont censés garantir la quiétude, la tranquillité des paisibles citoyens. Ceux qui doivent mener des patrouilles de sécurité.
Aujourd’hui, que ça soit à Conakry où dans les autres villes de l’intérieur du pays, l’insécurité fait rage. Les bandits dictent leur loi.
Je m’adresse à travers cet écrit au Général Bachir Diallo, ministre de la sécurité et de la protection civile et au haut commandement de la gendarmerie nationale, le Général Balla Samoura.
Que font réellement vos agents pour assurer la sécurité des paisibles citoyens ? Manger et dormir ? Ou quoi ?
Réellement, on a le droit de se poser ces questions ; de vous poser ces questions ; répondez- nous. Aucun Guinéen n’est à l’abri de l’insécurité. Retenez que le Droit à la sécurité est un droit fondamental de l’Homme.
Ce droit fondamental de l’Homme impose à l’État guinéen des obligations d’assurer sa mise en œuvre, son respect et surtout sa protection. Chaque Guinéen a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.
Très sincèrement, les Guinéens sont déçus. Revoyez vos stratégies. Ni la police ni la gendarmerie ne sont là pour assurer la protection des dirigeants ou des hautes personnalités, mais plutôt les citoyens lambda qui contribuent à les nourrir, les vêtir à travers les impôts payés.
Dr Sadou DIALLO
Docteur en droit public