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Le FNDC enterre 8 victimes des manifs : ‘’Ce sont les forces de défense et de sécurité qui ont assassiné ces citoyens’’

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[dropcap]I[/dropcap]ls sont au nombre de huit victimes des manifestations de rue du FNDC, dont certaines ont été tuées depuis janvier 2020, à rejoindre leur dernière demeure ce vendredi 3 juillet au cimetière de Bambeto. Confisqués depuis des mois pour des fins d’enquêtes, les corps ont été rendus aux familles pour inhumation.

Le FNDC, qui organise leurs obsèques, affirme que les familles ne sont jusque-là pas entrées en possession des rapports d’autopsie médicale. Il accuse le gouvernement de refuser de rendre publics les résultats de l’autopsie.

‘’Les rapports d’autopsie ne viennent plus. Ces victimes ont été assassinées par les forces de défense et de sécurité. C’est pour dissimiler les preuves que le gouvernement a confisqué leurs corps. Pourtant, nous avons engagé des démarches pour avoir les rapports d’autopsie. Fort malheureusement jusqu’à date, nous n’avons pas reçu ces rapports d’autopsie’’, regrette Ibrahima Diallo, le responsable des opérations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).

A l’entendre, ‘’le gouvernement a donné des instructions pour que le procureur ne fasse aucune communication sur le contenu des rapports d’autopsie. La raison est très simple, ce sont les forces de défense et de sécurité qui ont assassiné ces citoyens’’.

Ibrahima Diallo rassure que le FNDC va continuer d’‘’exiger que les rapports d’autopsie soient transmis aux familles des victimes et l’organisation d’un point de presse par le procureur de la République pour communiquer sur le contenu desdits rapports. Car c’est la procédure dans tous les pays sérieux’’.

Aux dires de ce défenseur de la constitution, ‘’le ministre de la citoyenneté avait décidé de restituer clandestinement les corps de ces victimes. Mais les familles et le FNDC ont refusé’’.

‘’Voir ces corps exposer ici est une honte pour le gouvernement actuel, pour Alpha Condé qui revendique un combat pour l’alternance démocratique, un Etat de droit et pour les droits de l’homme pendant 40 ans. Aujourd’hui, ils ne vont pas aimer que ces corps soient là et qu’on puisse organiser cette cérémonie funèbre pour rendre hommage aux martyrs tombés sous les balles des forces de défense et de sécurité’’, estime-t-il.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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