[dropcap]L[/dropcap]e Front national pour la défense de la constitution (FNDC) ne ferme pas la porte au dialogue. Le mouvement anti-troisième mandat que dirige Abdourahamane Sanoh s’est dit à engager des pourparlers avec le pouvoir d’Alpha Condé.

Malgré l’adoption d’une nouvelle constitution, le 22 mars dernier, et la désignation d’Alpha Condé comme candidat du RPG Arc-en-ciel à l’élection présidentielle d’octobre 2020, le coordinateur du FNDC assure que rien n’est perdu.

‘’Nous n’avons perdu aucune bataille, car nous considérons que la mascarade électorale orchestrée par monsieur Alpha Condé le 22 mars est un processus de coup d’État que nous ne reconnaissons pas et qui se conclura avec son élection pour un troisième mandat’’, a-t-il confié à Jeune Afrique, précisant que ‘’le FNDC veut continuer son combat contre ce troisième mandat et pour une alternance apaisée dans le respect des principes démocratiques’’.

L’ancien ministre sous la transition assure que le FNDC est ouvert au dialogue avec le pouvoir en place. ‘’On ne peut pas vouloir le principe de démocratie sans être animé par l’esprit de dialogue. Nous sommes un mouvement pacifique, et le dialogue fait partie de l’un de nos principes fondamentaux’’, a-t-il soutenu.

Abdourahamane Sanoh reste toutefois convaincu que des ‘’désaccords subsisteront, notamment sur la question du troisième mandat, mais, dans la situation dans laquelle se trouve le pays, nous devons nous réunir autour d’une table’’.

Il a tenu à rappeler qu’en 2010, c’est à travers le dialogue, sous la houlette de la Cedeao et de la communauté internationale, que ‘’nous avons pu aboutir à la Constitution de mai, celle qui a permis à Alpha Condé d’arriver au pouvoir dans le cadre d’élections civiles et structurées. Si le dialogue est au bout du canon, à nous d’en tirer les conséquences’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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