Malgré les appels multiples à des manifestations, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) peine à mobiliser ses partisans dans la rue. Alors que ses principaux leaders croupissent en prison, le mouvement anti-troisième mandat d’Alpha Condé continue de déplorer les cas de morts enregistrés à l’occasion des protestations de rue.

‘’Nous sommes à la 10e personne tuée et nous observons cela avec peine. Aujourd’hui, on se demande qu’est-ce qui motive qu’une unité d’élite, censée mener des missions commandos et protéger le territoire guinéen quand il est menacé, a à faire dans des centres urbains ouvrant le feu sur des paisibles citoyens qui n’ont que des pancartes et des cailloux en main ?‘’, se demande le responsable des stratégies et planification du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).

De nos jours, assure Sékou Koundouno, ‘’la seule chose qui manque au FNDC, c’est la prise des armes. Ce qu’on ne fera jamais. Parce que c’est contraire à l’idéal pour lequel nous nous battons. Sinon, nous avons fait usage des moyens légaux prévus par les traités et conventions et par les normes internes. Nous allons continuer à intensifier les initiatives encore’’. 

A ceux qui estiment que le mouvement du Front est en passe de courber l’échine face à la junte, cet activiste de la société civile répond : ‘’Dans chaque manifestation, le FNDC cherche un indicateur. Ce n’est pas le nombre de pneus brûlés, de cailloux jetés ou de véhicules caillassés que nous dénombrons, c’est plutôt la paralysie du secteur économique, l’image que la Guinée renvoie au niveau de la communauté internationale à travers le déploiement de l’arsenal militaire à Conakry et en province’’. 

Aissatou DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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