[dropcap]L[/dropcap]e coordinateur du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a rencontré jeudi une délégation de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations Unies qui séjourne en Guinée pour s’enquérir de l’état d’avancement du processus électoral.

S’il a épargné l’Union africaine et les Nations Unies, Abdourahamane Sanoh n’a pas été tendre avec les émissaires de la Cedeao.

Il reproche à l’organisation sous-régionale de ramener la crise guinéenne à un simple problème électoral. ‘’Ils sont venus pour voir comment les élections peuvent être, éventuellement, organisées dans la paix’’, a-t-il indiqué au terme de la rencontre.

A ses interlocuteur, il a ‘’clairement indiqué que le FNDC n’est pas impliqué dans le processus électoral. Nous ne sommes pas concernés par ces élections, même si nous ne contestons pas leur légalité. Pour le FNDC, ces élections constituent un moyen pour le blanchiment d’un coup d’Etat constitutionnel’’.

‘’Si la Cedeao consent à contribuer au blanchissement d’un coup d’Etat, qu’elle nous dise tout simple quelle est la différence entre un coup d’Etat militaire et coup d’Etat civil’’, a-t-il tapé du poing sur la table.

L’ex-ministre de l’agriculture a annoncé à la délégation que le FNDC continuera le ‘’combat du peuple jusqu’à la victoire finale’’ et s’associera nullement pas à un processus électoral qui, selon lui, ne vise qu’à légitimer un ‘’coup d’Etat civil’’.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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