Le dialogue politique inter-guinéen patine. Alors que les formations politiques les plus représentatives du pays exigent un certain nombre de conditions avant de venir autour de la table des négociations, le porte-parole de la présidence de la République dit à qui veut l’entendre que les affaires judiciaires et la gestion du pays sont deux choses différentes. 

En marge de la célébration de l’an 2 de la junte militaire au pouvoir, le général Amara Camara a invité Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Cie à mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de tout.

‘’Il y en a qui ont été réticents à participer au dialogue. Ils ont estimé que pour venir au dialogue, il faut des préalables. Alors que le rassemblement, depuis les premières heures, c’est l’une des valeures qui ont caractérisé le CNRD. Certains estiment que ce dialogue était une opportunité de saper l’autorité de l’Etat en faisant en sorte que l’exécutif fasse de l’immixtion dans le judiciaire. C’est ce qui a créé des problèmes dans notre pays’’, estime ce membre du CNRD.

A l’en croire, ‘’pour des raisons propres à certaines formations politiques, on voudrait que des questions de justice s’invitent dans le débat. Or, ça ne peut pas aller ensemble dans un Etat qui est en train de se refonder et qui veut faire les choses normalement. Pour aller droit au but, la politique, c’est la politique et la gestion de la chose publique est une chose à part. Vouloir les mettre ensemble pour aller au dialogue, ça peut faire des crispations’’.

‘’Il appartient à chacun de reconsidérer sa position et de mettre chaque fois que cela est nécessaire l’intérêt supérieur du pays au-dessus des intérêts individualistes qui pourraenit nuire à la cohésion sociale et le vivre-ensemble’’, lance-t-il à l’endroit des détracteurs du CNRD.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

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