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Le général Amara Camara sur le retour à l’ordre constitutionnel : ‘’En temps et en moyens, c’est trop lourd’’

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Le ministre secrétaire général de la Présidence a été interpellé sur l’absence de dispositions dans l’avant-projet de nouvelle constitution interdisant des membres du CNRD et du gouvernement de se porter candidats aux prochaines consultations électorales.

Pour le général Amara Camara, le débat ne doit pas tourner autour d’une personne. Extraits…

‘’Pour ce qui est de l’avant-projet de la nouvelle constitution, le président de la République a dit qu’il faut que nous ayons une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble. C’est le crédo du CNRD.

Il faut reconnaître que le CNT a fait un excellent travail dans l’élaboration de l’avant-projet de la constitution. Aujourd’hui, toutes les couches de la société sont en train d’être touchées. Nous avons entendu que des dispositions telles que la candidature de telle ou de telle personne ou de telle entité n’a pas été encadrée par cette constitution. Ce n’est pas seulement cette question qui revient.

On dit aussi qu’il est prévu dans la nouvelle constitution de ne pas revendre une grande superficie de terre ou est-ce qu’il faut accepter la candidature des personnes qui ont dirigé la nation. C’est ça la richesse d’un pays, dans sa contradiction pour donner le meilleur de soi-même. Mais nous n’avons jamais vu, en tous d’après mon expérience, une disposition qui dit tel ou tel autre ne doit pas être candidat. Partout où il y a eu un régime de transition, nous n’avons pas eu connaissance de cela. Je suis sûr que le travail qui a été fait, c’est en prenant en compte toutes nos réalités et en regardant ce que se passe de mieux à travers le monde.

A ce stade, c’est un avant-projet et ce n’est pas personnel, ça parle de la nation. Donc, tout le monde est invité à apporter sa contribution. Mais dire spécifiquement qu’il faut que cette disposition soit encadrée, ça veut dire que jusqu’à présent, il y a un problème alors qu’à un moment donné, c’est cette question de personnalisation qui a été un des problèmes qui ont entraîné le 5 septembre. Je pense que le débat ne se trouve pas là-bas actuellement. Il s’agit plutôt de savoir qui peut apporter quelque chose à cette constitution qui nous ressemble et qui va nous rassembler et qui va résister à la tentation des personnes à travers le monde.

Ce qui est en train d’être fait aujourd’hui, c’est de tout mettre en œuvre pour un retour à l’ordre constitutionnel. Et cet ordre constitutionnel, c’est non seulement dans le temps, mais également en termes de chronogramme. Il faudrait que nous puissions faire un recensement général de la population, de l’habitat et administratif. Il faudrait que le fichier électoral soit tiré de ce recensement administratif. Et il faudrait qu’une constitution soit écrite (…). Aussi, il faudrait qu’il y ait des élections locales, législatives, que les institutions soient installées et que la présidentielle soit organisée en Guinée. En temps et en moyens, c’est trop lourd. A ce stade, il faudrait être focus sur comment nous faisons pour que tout ça soit mis en place.

Dans le chronogramme que nous avions présenté, nous avions estimé que nous étions en mesure de faire une transition en 30 mois. Quand nous avons sorti ce document et nous avons fait une consultation avec l’organe législatif du pays qui a estimé que c’est faisable qu’en 36 mois. Pour ces 36 mois, la CEDEAO est venue avec nous, on s’est assis pour dire qu’il y a certaines choses que nous pouvons faire ensemble à condition qu’on nous donne les moyens.

Depuis ce jour, la Guinée s’est engagée clairement avec la Cedeao sur des compromis dynamiques à aller vers une sortie de la transition dans temps de 24 mois à condition que quelques moyens puissent être mis à la disposition de la Guinée. De cette date jusqu’aujourd’hui, on s’est retrouvés en parents pauvre. Toute le travail effectué pour le retour à l’ordre constitutionnel est supporté et financé essentiellement par la Guinée. C’est récemment qu’on a reçu un courrier pour nous dire qu’une équipe d’évaluation de la situation viendra pour faire le point avec la Guinée et savoir comment l’institution peut apporter une contribution.

Il faut qu’on soit focus sur un travail propre, bien fait pour éviter un éternel recommencement. C’est ça la préoccupation essentielle aujourd’hui des autorités de la transition. Ce n’est pas un débats de personnes’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info

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