Le Général Baldé se dédouane : ‘’Je n’avais aucun contact avec le président Dadis…Je n’étais pas membre du CNDD’
Ce lundi, à la barre du tribunal de première instance de Dixinn en qualité de témoin dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre, le général Ibrahima Baldé ex-patron de la gendarmerie nationale a tenté de justifier qu’il n’est nullement pas impliqué dans la commission de ces douloureux évènements.
‘’Par rapport au 28 septembre notamment dans la phase de déploiement des opérations de la journée et les jours qui ont suivi, j’ai personnellement piloté les opérations. Les centres d’opération relevaient directement de moi, pas de mon adjoint’’, fait savoir l’ancien Haut-commandant de la gendarmerie nationale, directeur de la justice militaire.
A la question de savoir si ces opérations étaient une routine, le général Ibrahima Baldé dira : ‘’Naturellement, oui ! (…). Le 28 septembre, j’ai fait le tour de Conakry. Puisque le dépoilement était à 5h du matin, je suis sorti pour aller vérifier les positions. Parce que j’avais un problème personnel qui est celui de l’accommodation entre les jeunes recrues qui venaient de sortir de leur formation initiale. Donc, qui n’avaient suffisamment de bagages. J’avais des anciens, des professionnels mais qui étaient vraiment à la limite de l’âge, qui n’avaient plus suffisamment de force pour le maintien d’ordre. Ils étaient fatigués. Donc, il fallait rajeunir les 3 escadrons qui avaient longtemps travaillé dans l’ensemble du territoire. Quand je suis venu, j’ai vu que ça n’allait plus’’.
Ce jour, se souvient-il, ‘’ce n’était pas une marche autorisée. Lorsqu’une marche est autorisée, on ne peut pas mettre en place des barrages arrêtés, fermés. A mon avis, c’est le ministre de l’administration du territoire qui a interdit la manifestation’’.
Amené à parler de ses relations avec les dirigeants du CNDD, l’ex-patron de la gendarmerie assure que ‘’Je n’avais aucun contact avec le ministre de la défense ou le président [Dadis Camara] si ce n’est pas peut-être devant le chef d’état-major général des armées qui était mon chef direct. Dans l’armée, celui qui est devant toi, tu t’en tiens à ça, le reste, si tu rentres là-dedans ce que tu gagnes, c’est ce que tu as cherché’’.
Et d’insister : ‘’Je n’étais pas membre du CNDD. Le président de la République est très haut par rapport à ma position. Nous ne sommes pas des civils politiciens qui peuvent se lever le matin et aller chanter les gens par-ci par-là et revenir faire comme si de rien n’était. A l’époque, tu sautes sur le chef d’état-major général des armées pour venir voir le général Sékouba Konaté, tu te retournes là où tu étais’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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