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Le général Baldé sur les fosses communes : ‘’Si je savais où elles se trouvent, j’allais les montrer’’

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Devant le tribunal de première instance de Dixinn dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre, l’ancien haut commandant de la gendarmerie nationale, directeur de la justice militaire a été interrogé lundi par un avocat des victimes sur l’endroit où se trouvent les fosses communes.  

‘’Maitre, j’ai juré devant le tribunal. Peut-être que ma mort allait suivre, mais si je savais où se trouvent ces fosses, sur l’honneur et la tête de mes deux parents, j’allais les montrer’’, jure le général Ibrahima Baldé. 

Amené à expliquer l’intervention de ses hommes le jour du massacre, il dira que ‘’de mon côté, j’ai manqué de moyens, en personnel et en matériel. Si j’avais tous les moyens requis, on n’allait pas empêcher que ces gens viennent mais tout ce monde n’allait pas se retrouver à l’intérieur du stade’’. 

‘’Etant donné que le stade était rempli, est-ce que vous aviez un plan B pour empêcher ce massacre ?’’. Sur cette interrogation de Maître Hamidou Barry, il répond ; ‘’Empêcher ce massacre,  c’est trop dit, mais chez moi, le plan B était la justice. J’ai fait un barrage arrêt, fixe et ferme. Le barrage a été déboulonné, les gens sont allés où ils ne devaient pas se retrouver. Le recours, c’est l’autorité judiciaire (…). A mon avis, ce qu’il fallait empêcher, c’était la manifestation. Une fois qu’une manifestation est déclenchée, il y a beaucoup de paramètres qui rentrent en ligne de considération. Si l’un des paramètres nous échappe, ça devient un problème’’.

‘’En ce moment, aviez-vous un service de renseignements ?’’, cherche à savoir la partie civile.  ‘’Bien sûr Maitre ! Mais pas tel qu’il se présente maintenant hein. Je venais d’avoir des escadrons, j’ai un noyau en place où moi-même je donnais certaines formations’’, souligne l’ancien directeur de la justice militaire. 

A la question de savoir quels sont les renseignements dont il disposait une semaine après le massacre du 28 septembre, l’ex-patron de la gendarmerie nationale précise que ‘’j’ai mis une commission en place. Ça a retardé. Une autre commission a été mise en place, on m’a dit de désigner des gendarmes. C’est ce que j’ai fait’’. 

‘’Est-ce que vous aviez reçu des informations sur le regroupement des corps au camp Samory ?’’  ‘’Non Maitre ! Aucune information’’, réagit le témoin. 

‘’Est-ce qu’on peut réunir des corps dans un camp sans que vous et tous les autres hauts gradés ne sachent où on les a envoyés ?’’ ‘’Si j’étais informé de ça, ça n’allais même pas partir’’, clarifie le général Baldé 

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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