Par décret, le général Mamadi Doumbouya a accordé, ce vendredi 28 mars, une grâce présidentielle à Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte condamné en août 2024 à 20 ans de prison pour sa responsabilité dans le massacre du 28 septembre 2009. Une décision qui suscite de la déception dans le camp de Sidya Touré.
Le responsable de la communication de l’Union des forces républicaines (UFR), a exprimé sa profonde déception face à la grâce accordée au capitaine Dadis, qu’il considère comme un coup dur porté à la justice et à la mémoire des victimes du massacre du 28 septembre 2009.
‘’Le seul acte du CNRD qui avait fini par honorer toute l’Afrique était l’organisation du procès du 28 septembre 2009. Voir un procès de cette envergure se tenir sur le continent, avec un Président de Tribunal dont le calme imposait le respect et forçait l’admiration, avait suscité une immense fierté’’, rappelle Fodé Baldé.
Mais avec ce décret de grâce, déplore ce proche de Sidya Touré, ‘’l’illusion s’effondre. Il était trop tôt pour crier victoire sur la capacité de nos États africains à juger des crimes contre l’humanité. Là où la politique entre, le droit s’efface, et c’est bien ce que nous avons constaté. Cette décision anéantit l’espoir né de ce procès et réduit à néant les sacrifices consentis’’.
‘’Finalement, tout ça pour ça ! Tout cet argent investi aurait pu servir ailleurs si, au bout du compte, c’était pour en arriver là’’, ajoute-t-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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