Le gouvernement interdit l’utilisation de l’image et du nom du général Doumbouya dans des activités non autorisées
Plus de 72 heures après le drame de Nzérékoré qui a couté la vie à plus de 50 personnes, le gouvernement guinéen annonce des mesures. Pour le Premier ministre Bah Oury, il est désormais interdit d’utiliser l’image et le nom du président dans des activités non autorisées par la présidence de la République.
Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène au stade de Nzérékoré. A la question de savoir si ce n’est pas ce qui a causé la panique, le Premier ministre répond sur RFI : ‘’La bêtise humaine, la fatalité, parfois l’incompétence, dans une ambiance de surexcitation, mais aussi la non préparation, la mal gouvernance est globale. C’est la raison pour laquelle le comité de crise qui a été institué s’est retrouvé. Et il a été indiqué premièrement de ne plus utiliser, sauf accord formel, le nom et l’image du président dans l’organisation de quelques activités qu’elles soient. Deuxièmement, que toute manifestation festive ou autre doit être dûment encadrée. Dernièrement, la commission d’enquête est totalement responsable et en toute indépendance de mener les enquêtes’’.
Bah Oury assure que les responsables du drame de Nzérékoré seront traduits devant les tribunaux. Car, selon lui ‘’l’intérêt de la commission d’enquête, c’est d’avoir la vérité sur cette affaire’’.
‘’Selon le bilan hospitalier, nous sommes à 56 morts. Nous sommes à ce niveau pour le moment. Toutefois, il faut que les enquêtes nous permettent de savoir s’il y a eu des personnes blessées ou mortes qui ont été souscrites du circuit des hôpitaux qui pourraient se retrouver dans le lot des victimes. Quoi qu’il en soit, le gouvernement guinéen est soucieux d’avoir une idée claire de l’arithmétique des personnes qui sont décédées. Nul n’a l’intention de sous-estimer ou de surévaluer le nombre des morts (…). Il est très tôt de se prononcer, mais on est tout à fait attentif à se dire qu’il y a eu trop de morts’’.
Le chef du gouvernement insiste sur le fait qu’il est désormais ‘’interdit de manière formelle d’utiliser le nom et l’image du président de la République dans le cadre d’une activité qui n’aurait pas eu une autorisation formelle des services de la présidence’’.
Est-ce que cette situation n’aurait pas changé l’avis au général Mamadi Doumbouya s’il voulait se porter candidat ? A cette question de nos confrères, le locataire du palais de la Colombe répond : ‘’Les sujets sont totalement différents, il n’y a aucun lien de causalité entre la situation tragique qui s’est passée à Nzérékoré et la façon pour le président de la République de penser à sa mission vis-à-vis du peuple de Guinée’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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