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Le gouvernement menace les enseignants qui suivent le mot d’ordre de grève

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[dropcap]L[/dropcap]a grève des enseignants déclenchée par Aboubacar Soumah se poursuit. La capitale Conakry a connu une matinée agitée. Par endroits, les routes sont barricadées. Une situation qui n’a pas laissé indifférent le gouvernement guinéen.

Dans un communiqué, il indique que ‘’plusieurs démarches ont été menées pour ramener à la raison la frange dissidente du SLECG pour un dialogue social institutionnel tel que prévu par nos textes de Lois et Règlements’’.

Le gouvernement, selon la même source, lance un appel solennel pour qu’il soit mis un terme au débrayage dans les écoles primaires et secondaires, estimant qu’une grève, même lorsqu’elle est licite, entraîne des conséquences.

‘’La première d’entre elles étant la suspension du contrat de travail. Les enseignants qui persistent à ne pas se rendre en classe doivent savoir que leur salaire du mois de février ne sera pas payé, sans possibilité de rappel’’, préviennent les autorités.

Qualifiant la grève déclenchée par Aboubacar Soumah d’illégale, le gouvernement annonce que ‘’les contrevenants sont également passibles des sanctions disciplinaires prévues dans les statuts de la Fonction publique et le code du travail’’.

Contre les grévistes, des instructions fermes ont été données aux ministres en charge de l’Education, du Travail, de la Fonction Publique et du Budget afin de recenser toutes les mesures prévues par la loi et de préparer les procédures nécessaires à leur mise en œuvre.

Le gouvernement invite les enseignants qui continuent d’observer le mot d’ordre de grève à reprendre les cours. Il rassure qu’un dispositif de sécurisation des écoles est prévu.

Et toute personne interpellée dans une tentative de perturbation des établissements scolaires subira la rigueur de la loi, prévient le gouvernement dirigé par Mamady Youla.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 666 905 416/boussouriou.bah@visionguinee.info

3 commentaires
  1. Mz dit

    Vraiment je ne comprends plus le gouvernement du président alpha Condé .pourquoi ce gouvernement a peur d appliquer la rigueur de la loi sur les fautifs comme ce fameux aboubacar qui es deja exclut des structures syndicales et qui refuse de se conformer aux principes syndicales. Dans un pays normal aboubacar soumah devait etre devant les tribunaux pour meurtre et violence sur la voie publique..

  2. sarifou dit

    Nous voulons la tête du president Alipha Condé. Regardes moi ces sauvages qui ne respectent pas leurs paroles, a moi seul j’aurais marché sur la capitale il y’a belle lurette.

  3. Saifoulaye dit

    Les fonctionnaires de l’administration publique ne signent jamais de contrat de travail avec la fonction publique lors de leur engagement. Ils sont régis par par la loi L 028 portant statut général des fonctionnaires .Le contrat de travail n’est signé qu’au niveau du secteur privé conformément au code du travail qui ne concerne pas le secteur public. Ce communiqué du gouvernement est rédigé par des personnes qui ignorent les règles de fonctionnement d’une administration publique et les droits des agents publics. Dans la loi L 028 le droit de grève est reconnu à tout fonctionnaire. Ce communiqué est une forme de harcèlement des enseignants qui est puni par le code pénal.

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