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Le journaliste Sékou Jamal Pendessa placé en détention, des voix s’élèvent pour exiger sa libération

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Arrêté suite à un appel à manifester pour exiger la levée des restrictions d’internet, le secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a été placé lundi sous mandat de dépôt et conduit à la maison centrale de Conakry. Face à cette situation, des voix s’élèvent pour dénoncer le musèlement de la presse en Guinée. 

L’avocat du journalist Sékou Jamal Pendessa déplore cette situation qui, selui lui, n’honore pas la Guinée.  ‘’Je suis déçu et désemparé parce que depuis plusieurs années, ce genre de dossiers fait toujours surface. Quand vous voulez un peu revendiquer, demander le droit, la solution est immédiate. Vous avez beaucoup de chance de ne pas vous retrouver en prison. En tant que légaliste, je vais mettre la pression pour que le procès soit rapidement organisé pour qu’il soit libéré’’, rassure Me Saliou Béavogui. 

De son côté, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) dénonce un recul de la liberté de la presse en Guinée. ‘’En tant que mouvement pro-démocratie, nous nous tenons aux cotés de la presse pendant ces moments difficiles’’, laisse entendre le responsable en charge des opérations du FNDC,  Ibrahima Diallo. 

Malgré l’arrestation de son secrétaire général, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée n’entend baisser les bras face à la junte. 

‘’Nous vivons cette situation dans une grande amertume. C’est dans une grande déception que nous avons appris la décision liberticide qui a été prise, plaçant notre camarade Sékou Jamal Pendessa sous mandat de dépôt à la maison centrale. Aujourd’hui, c’est une journée noire non seulement pour la liberté, mais aussi pour tous ceux qui sont épris de paix, de justice et de liberté dans notre pays. C’est une journée noire pour la Guinée. En tant que syndicat de la presse, nous en tant que garant de la liberté, nous estimons que la lutte ne fait que commencer. Nous allons entreprendre des actions dans les jours à venir, qui vont partir d’abord de la manifestation du 30 janvier 2024 pour durcir le ton jusqu’à la libération de notre camarade’’, promet le Mouvement syndical. 

Interpellé par des hommes de médias sur le sujet, le ministre de la justice a souligné que ‘’la presse exerce dans un Etat. S’il y a des difficultés, je suis là, ma porte est ouverte. Qui est parti taper à la porte pour dire qu’on veut voir le ministre de la justice et des droits de l’homme pour qu’on puisse parler ? C’est de manière incidente que je viens au tribunal pour des visites et je vous trouve. Qu’on sorte et crie pour dire de libérer tel. Personne ne peut mettre la pression sur la justice de ne pas faire son travail. Tout ce que je vous demande, c’est de la retenue’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/ boussouriou.bah@visionguinee.info

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