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Le juge Charles Wright sort de son silence : ‘’Je ne vois aucune raison légitime et valable de me suspendre’’

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[dropcap]D[/dropcap]epuis des heures, une rumeur faisant état de la suspension du magistrat Alphonse Charles Wright s’est propagée comme une trainée de poudre dans la cité. Contacté jeudi par VisionGuinee, le juge et le président par intérim du tribunal de première instance de Dubreka a apporté un démenti catégorique. Entretien.

VisionGuinee : M. le juge, on apprend que vous avez été suspendu de vos fonctions. Qu’en est-il ?

Charles Wright : Ecoutez, seul le ministre de la Justice peut suspendre un magistrat. Il ne peut le faire que dans le cadre prévu par la loi. Un citoyen peut saisir le ministre de la Justice contre un magistrat. S’il est établi que ce magistrat a violé ses obligations professionnelles, le ministre de la Justice peut prendre une décision de suspension, après que le juge ait été entendu ainsi, la personne qui porte plainte aussi et il y a confrontation entre les deux. Dans un délai d’un mois, il va transmettre le dossier d’enquêtes au Conseil supérieur de la magistrature pour statuer sur l’action disciplinaire contre le magistrat.

En clair, vous n’avez pas été entendu…

Moi je n’ai jamais été entendu. Les gens racontent des histoires. Je suis actuellement au tribunal de première instance de Dubreka où j’ai des audiences de référés. Que vais-je aller faire ou dire à Conakry ? Je suis magistrat de siège, si l’on veut me convoquer, on peut m’envoyer une lettre. Qu’on prouve qu’on m’a déjà envoyé une lettre ?

D’ailleurs, qui a porté plainte contre moi ? On parle de l’audio qui a été diffusé dans les médias et autres. Moi ça me fait rire. Il faut qu’on se respecte dans ce pays. Je viens de finir une audience civile. Demain, je dois présider des audiences criminelles. Comment un magistrat qui est suspendu peut-il continuer à exercer ses fonctions ?

Mais pourquoi annonce-t-on votre suspension s’il tel n’est pas le cas ?

L’objectif que certains recherchent, c’est de ternir mon image. Des gens racontent des choses qui ne sont pas vérifiables. Un site d’informations a des obligations. Il ne doit pas bondir sur quelque chose sans vérification et relayer cela.

Je précise qu’il n’y a jamais eu d’opposition entre le procureur Sidy Souleymane Ndiaye et moi. L’audio qui a été mis à la disposition du journaliste, les circonstances dans lesquelles il s’est retrouvé là, je l’ai expliqué. J’étais menacé. J’ai fait cet audio dans le souci de la préservation des preuves de menaces dont j’ai été l’objet. C’est légitime. Je me suis adressé à l’Association des magistrats de Guinée pour venir à mon secours, personne n’a rien pu faire pour moi. Qui va me dire que ce n’est pas légitime de garder les preuves de menaces contre moi ? Si le journaliste a publié cet audio, en quoi j’ai commis une faute professionnelle ?

Etes-vous inquiet ?

Depuis près une semaine, on dit que je suis suspendu de mes fonction. Pourtant, je juge les affaires correctionnelles. Comment comprendre cela ? Moi je n’ai aucun souci particulier.

Je reste et demeure le président par intérim du tribunal de première instance de Dubréka jusqu’à ce qu’une décision contraire soit prise et qu’elle me soit notifiée. Le reste, ce sont des histoires. J’ai appris que le procureur Sidy Souleymane Ndiaye a été entendu, mais dans une autre procédure, je ne sais pas laquelle.

Craignez-vous d’être suspendu ?

Si je suis suspendu, il n’y a pas de raisons de dire que je ne le suis pas. Mais je ne vois aucune raison légitime et valable de me suspendre. Je n’ai reçu aucune décision de suspension. Il y a des gens qui sont derrière ça. L’objectif recherché sera bientôt connu si tout va bien. Je ferai une sortie, mais pas maintenant, pour que l’opinion publique sache ce qui se cache derrière tout ça.

Merci de vous être prêté à nos questions

C’est un devoir. Quand il s’agit d’infox visant à ternir l’image d’une personne, c’est un devoir d’éclairer la religion de l’opinion. Cette histoire se propage comme une trainée de poudre dans la cité. Il faut que ça cesse.

Par Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

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