[dropcap]L[/dropcap]es principales associations de presse guinéennes ont condamné avec la dernière énergie la mort du journaliste Mohamed Diallo du site Guinee7.com, tué par balle au siège de l’UFDG.

Dans une déclaration rendue publique peu après la mort de Mohamed Diallo, ces mêmes associations presse ont exhorté l’ensemble de presse guinéenne à surseoir à la couverture médiatique de toutes les activités de l’UFDG et de ses dirigeants pour des raisons de sécurité.

Une mesure que n’approuve pas le juriste et analyste politique Mohamed Camara. ‘’Dire que vous n’allez pas couvrir un parti politique, c’est une sorte de démission’’, estime-t-il dans un entretien diffusé dans la grande édition d’Espace Fm.

D’ailleurs, recommande-t-il, ‘’vous (journalistes, Ndlr) devrez transformer votre colère en journalisme d’investigation pour avoir les éléments sonores, vidéos, photos pour aider la justice à faire la lumière sur cette situation plutôt qu’à bouger simplement’’.

La démarche adoptée par les hommes de médias pour exprimer leur ras-le-bol est injuste, estime Mohamed Camara, qui suggère aux associations de presse de revoir leur communiqué en appelant l’ensemble de la classe politique à garantir la sécurité des journalistes. ‘’Vous devrez faire une sorte de rétrospective sur vous-mêmes pour garder le cap, faire un retour au niveau de votre communiqué pour alerter tous les partis politiques à l’effet de protéger tous les journalistes’’, conseille le professeur d’université.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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