Lors de la rencontre entre le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation et les élus locaux le mardi 17 janvier, le maire de Matoto a pris la parole au nom de ses homologues du Grand Conakry pour dénoncer le manque de respect à leur endroit par les coutumiers dans la gestion du foncier.

Le premier responsable de la plus grande commune de capitale Conakry, Mamadouba Toss Camara a dénoncé l’occupation anarchique des chaussées par des citoyens. Il accuse des chefs de quartier d’être à l’origine de cette situation avant d’évoquer les problèmes domaniaux qu’il rencontre avec les coutumiers dans la gestion du foncier.

‘’Nous avons de sérieux problèmes. C’est la gestion foncière où les coutumiers aujourd’hui n’ont pas d’égard pour un maire. Ils se lèvent pour dire que c’est leurs domaines. Par exemple, un domaine public maritime n’est pas une propriété privée. Monsieur le ministre, quand vous prenez le Grand Conakry, les services techniques n’ont pas en tête que les maires sont leurs tutelles rapprochées. Le plus souvent, ils reçoivent certaines instructions du département, sans que les responsables du département ne passent par le maire’’, déplore-t-il.

Avant de poursuivre : ‘’On voit que certaines situations se passer. C’est quand il y a l’incompréhension que les citoyens viennent saisir le maire. C’est une difficulté qui ne dit pas son nom. Parce que les services déconcentrés ne comprennent pas jusqu’à maintenant, que le détachement auprès d’un maire de la ville de Conakry ne veut pas dire que tu ne dois pas travailler techniquement avec le département, mais plutôt le premier répondant de tous les départements, c’est le maire. C’est pourquoi, le plus souvent, il y a une incompréhension entre certains services techniques et l’autorité communale’’.

Concernant l’occupation anarchique des chaussées, le maire de la commune de Matoto porte un doigt accusateur sur les élus locaux. ‘’Nous les maires, il faut dire que certains parmi nous, je ne peux pas m’exclure, donne souvent l’autorisation provisoire aux citoyens de s’installer. C’est ça la vérité. Mais monsieur le ministre, je vous dis, on a des difficultés le plus souvent avec nos chefs de quartier’’, souligne-t-il.

‘’On est là pour dire la vérité à nos chefs pour qu’on puisse avoir des appuis. C’est pourquoi, il y a toujours des cris derrière certains maires. Parce que quand vous prenez des décisions impopulaires, vous êtes traités de tout. Mais il est important de prendre des décisions impopulaires pour ne pas se faire plaire. Souvent, le maire fait un ordre de mission et donne à une PME pour faire une rupture sur le terrain, mais le chef de quartier dit qu’il ne signe pas’’, a martelé Mamadouba Toss Camara.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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