Le MATD assure que les partis dissous n’existent que sur papier : ‘’Pendant 3 ans, on les recherche, il n’y a eu aucun répondant’’
Tout en annonçant 80 partis dissous depuis le début de l’évaluation, le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation se réjouit de ses travaux, car, selon le département, aucune plainte n’a été reçue à ce jour.
‘’Depuis le début de l’exercice jusqu’à maintenant, il n’y a pas de plaintes, il n’y a pas de problème. Donc, ça veut dire que le travail a été bien fait. Souvent, ce sont des partis qui n’existent que sur le papier et sur l’argument. Pendant trois ans, on les recherche, il n’y a pas eu aucun répondant, pas de représentant légal, aucun. On n’a aucune possibilité aujourd’hui de dire oui, le parti a existé. Le leader est malade, comme on a d’autres partis suspendus. Tout est accroché à un seul leader. On dit qu’il est malade, qu’il est couché aux États-Unis, qu’il est en France, qu’il est malade, que le parti a fermé, que les papiers ne sont pas là, que les papiers sont avec le leader. Tout est fermé dans une maison pas accessible. Alors que pour notre travail, nous sommes face à une association. Et qui dit une association dit une structuration, dit des responsables, des structures qui doivent pourtant conserver ces documents’’, indique la directrice nationale des affaires politiques et de l’administration électorale du MATD.
Donc, insiste Zenab Camara, ‘’la dissolution, c’est parce que vraiment, il n’y a pas de répondant. Et le plus souvent, ce qui arrive et que nous voulons éviter à notre pays, c’est que ces partis soient vendus. La responsabilité reviendra aussi à un certain nombre de cadres parfois, qui, sachant qu’il n’y a pas de répondant, vendent quelque chose qui est interdit. Et vous allez vous retrouver avec un parti qui, du jour au lendemain, refait surface. Et quand on a vérifié tout ça, on nous a demandé d’être indulgents, de voir l’espace politique, de laisser le temps aux gens. Et je pense que nous avons été indulgents en la matière’’.
Illustrant ses propos, elle mentionne l’Alliance des jeunes pour la patrie (AJP) et l’Alliance pour le changement et le progrès (ACP) : ‘’Vous allez voir, ils sont là. Les agréments qu’on a, les copies sont illisibles. Malheureusement, les archives qui doivent contenir ces agréments au niveau du secrétariat général ne se retrouvent plus (…)’’.
Et de rappeler que, suivant les dispositions de la charte des partis politiques, ‘’quand un parti est dissous, vous ne pouvez plus le recréer. Il ne peut plus exister sous son nom et le sigle ne peut plus revenir. La loi guinéenne est assez ferme sur ça’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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