[dropcap]L[/dropcap]a décision de boycotter les activités de l’UFDG est perçue comme une démission des journalistes. Mohamed Camara n’approuve pas une telle idée après la mort de Mohamed Diallo, reporter à Guinee7.com, tué par balle au siège du principal parti d’opposition.

Pour lui, décider de ne pas tendre le micro aux responsables de l’UFDG est ‘’paradoxal’’. ‘’Vous avez été agressés dans la plupart des partis politiques en Guinée sans que les leaders ne soient effrayés, alors est-ce-que vous connaissez celui qui a tué (Mohamed Diallo) ?’’, demande le juriste, de passage vendredi sur une station de radio.

‘’Vous avez été loin en donnant des interprétations pour dire que de par le passé quand il y a eu décès, c’est entre eux. C’est grave ça de votre part puisque vous êtes en train d’être disculpés et se mettre à la place de la justice’’, regrette l’analyste politique.

Mohamed Camara affirme que les médias ont un rôle à jouer suite à la mort de Mohamed Diallo. ‘’Vous avez des investigations à faire, mais vous ne faites pas un jugement’’, éclaire-t-il, avant de préciser : ‘’La police peut même venir au niveau de la presse pour avoir des images’’.

Des associations de presse ont appelé les médias à s’abstenir de couvrir des activités de l’UFDG jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur la mort du journaliste Mohamed Diallo. Une décision que le juriste Camara récuse : ‘’C’est maintenant que vous vous êtes rendus compte, avant qu’une personne ne perde sa vie, combien de fois le tissu social a été déchiré par les propos que vous avez relayés ?’’.

Pour lui, les journalistes ne devraient pas prendre position avant que le ministère de l’Administration du territoire, habilité à suspendre ou à dissoudre un parti, ne prenne une décision.

Il conseille aussi de laisser la justice prendre sa décision selon le pouvoir souverain d’appréciation du juge qui ne doit être influence ni par la presse, ni par qui que ce soit.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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