Face à la crise que traverse la Fédération guinéen du football, le ministre de la jeunesse et des sports assure que les autorités de la transition suivent avec attention la situation, tout en mettant en garde ceux qui continuent de prendre en otage le sport roi en Guinée. 

‘’Le gouvernement a choisi de ne pas se mêler. On a des élections et le gouvernement dit qu’on n’a pas de candidats. Je crois que c’est la première fois qu’on va à des élections sans que le gouvernement ne se positionne derrière un candidat ou un autre. Aujourd’hui, il faut que les acteurs arrivent à s’entendre. A un moment donné, le Premier ministre a pris son bâton de pèlerin et est venu avec moi pour qu’on puisse conscientiser les acteurs du football. Le processus électoral est aujourd’hui très compliqué. Un candidat a été éliminé, il y avait une commission électorale  totalement indépendante qui a pris cette décision. La manière dont ça s’est passé, on peut contester ou pas. Ce n’est pas notre rôle. Il y a la CAF et la FIFA pour cela. Seulement, on n’a pas envie de se mêler à la crise’’, indique le ministre de la jeunesse et de sports.

Il souligne que le blocage du congrès électif est né suite à la disqualification du général Mathurin Bangoura de la course pour le fauteuil présidentiel. ‘’Qu’est-ce qui est passé ? On a éliminé un candidat qui avait l’air d’avoir la majorité du groupe qui permettait d’aller aux élections. On a été au congrès, mais il n’y a pas eu de quorum. Ça veut dire qu’il y a un blocage (…). Si on reprend les élections et que les mêmes acteurs reviennent, on va rester dans ce blocus’’.

A l’entendre sur la télévision nationale, ‘’on nous a appelés pour résoudre la crise. On leur a dit : ‘Aujourd’hui, on est dans la refondation, vous avez vu dans quel état d’esprit le président. Il veut que les guinéens qui ont pris ce pays en otage depuis des années arrêtent de le faire. La Guinée ne leur appartient pas, c’est un bien commun. Et le football est un bien commun. Donc, il faut qu’ensemble, on puisse trouver de solutions’. On leur a demandé quelle est la meilleure solution qu’ils nous proposent pour sortir de cette crise’’.

‘’Moi, je suis un démocrate, j’ai été parlementaire pendant près de 20 ans en Belgique. J’ai été élu local pendant dans près de 20 ans en Belgique. Ce n’est pas en venant en Guinée que je vais commencer à m’immiscer dans un processus. Les gens essayent d’inventer des choses. Qu’ils ne soient pas d’accord avec vous, c’est une chose, mais qu’on n’essaye pas de faire croire que j’essaye de m’immiscer dans le processus électoral surtout que je suis en contact permanent avec la FIFA et la CAF. J’ai été l’un des premiers à être invité là-bas pour me dire ce qui se passait et ce qu’on pouvait dire. Quand je suis revenu de là, le gouvernement a pris son bâton de pèlerin et le Premier ministre a dit : ‘Maintenant ça suffit, je mets ce processus électoral en place’’’, souligne Lansana Béa Diallo.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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