Avant de devenir champion de boxe, le ministre de la jeunesse et des sports assure qu’il a passé une partie de son enfance dans la révolte en Europe. Pour Lansana Béa Diallo, derrière l’homme qu’il est devenu aujourd’hui se cache un justicier.
‘’Aujourd’hui, tout le monde me voit très gentil (…). J’étais tellement violent, révolté quand j’étais jeune. On m’appelait le justicier parce que je détestais l’injustice. Quand je savais qu’il n’y avait pas de justice, j’essaye de réagir’’, indique le ministre de la jeunesse et de sports.
Et d’expliquer : ‘’Ce n’est pas parce que la vie n’a pas été rose pour moi. J’ai grandi à Paris dans les années 80. Un jour, je revenais d’un concert où on avait été soutenus. A l’époque, c’était SOS Racisme avec des jeunes. Avec des amis tous diversifiés, on s’est fait rattraper par des jeunes sur une rue complètement cloisonnée. Moi j’ai réussi à m’en sortir avec quelques amis. Un de nos meilleurs amis s’est retrouvé à l’hôpital paralysé. Quand vous avez 11 à 12 ans et que vous voyez ça, c’est terrible comme image. Parce que vous devenez un révolté violent. Je ne pouvais plus m’exprimer avec mes parents. Voilà pourquoi j’étais devenu un gamin révolté avec beaucoup de haine vis-à-vis des autres qui étaient des blancs parce que je trouvais qu’ils s’en prenaient à nous parce qu’on avait une couleur différente’’.
Selon Bea Diallo qui s’exprimait dans « Le gouvernement vous écoute », ‘’cette violence, j’ai réussi à la positiver. Parce que j’ai réussi à faire la boxe. On s’est rendu compte que dans la boxe, il y avait des règles. Quand tu es dans la rue, le plus souvent, ce n’est pas le plus fort qui gagne. C’est le plus lâche parce que tu peux être frappé par n’importe quoi. Et dans la boxe, si tu ne t’entraines pas, c’est tant pis pour toi ’’.
Le patron du département de la jeunesse affirrme qu’il continue de donner de l’espoir aux jeunes. ‘’Aujourd’hui, avec nos EPA, je réussis à faire quelque chose. Parce que derrière l’espoir, il y a le concret. On a aujourd’hui du concret avec des jeunes qui réussissent à s’insérer, à retourner à l’école. Aujourd’hui, on a des milliers de jeunes qui sont accompagnés, formés et qui ont créé leurs propres entreprises’’, assure M. Diallo.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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