Le ministre Bogola affirme que ‘’c’est la jeunesse qui gouverne la Guinée, elle ne peut pas se plaindre éternellement’’
Le ministre de la jeunesse et des sports assure que depuis l’arrivée du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) au pouvoir, les choses ont changé. Selon Kéamou Bogola Haba, désormais, ce sont les jeunes qui sont aux affaires.
Pour le ministre de la jeunesse et des sports, beaucoup d’activités sont mises en place par son département pour occuper la jeunesse. ‘’Avec l’AGETIPE, on a lancé le pavage des routes à Kouroussa. Il y a la formation pour 2000 jeunes pour les transformer en PME et nous travaillons avec les communes pour des questions d’assainissement. Donc, l’AGETIPE a commencé à prendre les choses en main. Avec l’emploi des jeunes, nous avons lancé beaucoup de programmes (…)’’.
Et, poursuit Bogola Haba, ‘’nous voulons que les jeunes reviennent dans l’agriculture. Il n’y a pas d’autres méthodes pour arriver à l’autosuffisance alimentaire si les 80 % de la population refusent de faire la main d’œuvre. Aujourd’hui, ce sont des bukinabé qui viennent faire ça. Ce sont des léonais qui sont dans l’assainissement. Donc, nos jeunes sont à la maison pour dire qu’il n’y a pas de travail alors que ce sont des léonais qui nettoient nos rues, des bukinabé qui sont dans les fermes. Ça, c’est un problème’’.
De l’autre côté, confie-t-il à la Radio parlementaire, ‘’pour les sociétés minières, on a demandé un minimum de diplômes. Or, 80% de nos plombiers, menuisiers n’ont aucun papier. Ils ont été formés par des maîtres artisans. Donc, ce sont des étrangers qui prennent ce travail’’.
Face à cette situation, le département de la jeunesse et des sports entend changer la donne. ‘’La première chose, c’est de conscientiser la jeunesse. Nous sommes des conseillers, mais aussi des défenseurs des jeunes vis-à-vis des autorités. Il faut qu’on les conseille pour qu’ils sachent qu’il y a du travail dans ce pays. Personnellement, il n’y a pas un petit métier que je n’ai pas fait dans ce pays avant d’être ce que je suis aujourd’hui. Ce que je sais, c’est que je n’ai jamais chômé’’, souligne-t-il.
Il souhaite que “les jeunes mettent dans leurs têtes qu’après 25 ans, on a besoin d’une voiture, de se marier, d’envoyer leurs enfants dans de bonnes écoles, de construire. Il faut qu’on comprenne qu’on ne doit pas accepter d’être mendiants après 25 ans. Parce qu’on ne peut pas forcer quelqu’un à aller prendre un cours d’informatique, à aller chercher un petit papier, apprendre à lire et à écrire s’il n’est pas conscient que c’est le Premier passage qu’il fait. Le premier travail que nous avons à faire, c’est d’expliquer à la jeunesse que c’est elle qui gouverne’’.
Après le 5 septembre, assure M. Haba ‘’quelque chose a changé dans notre pays. Hier, c’est la jeunesse qui réclamait à ceux qui gouvernaient, mais aujourd’hui c’est la jeunesse qui gouverne. Le CNT est dirigé par un jeune. La présidence est gérée par un jeune. L’administration est complètement jeune. Dans l’armée, c’est la même chose. Nos parents sont à la maison. Donc ce n’est pas à eux qu’on réclame maintenant. Ce sont eux qui réclament à la jeunesse des comptes. Du coup, ça change complètement la donne. La jeunesse ne peut pas réclamer des choses. Maintenant, c’est la jeunesse qui gouverne la Guinée, elle ne peut pas se plaindre éternellement’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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